A Rodez, la Société des Lettres dévoile 180 ans d’histoire

  • Emily Teyssèdre-Jullian, présidente de la Société des Lettres, est particulièrement fière de la lettre de Chateaubriand à l’association. Une lettre qu’elle lira ce week-end.
    Emily Teyssèdre-Jullian, présidente de la Société des Lettres, est particulièrement fière de la lettre de Chateaubriand à l’association. Une lettre qu’elle lira ce week-end. Lola Cros
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Lola Cros

Vendredi, samedi et dimanche, à l’occasion de son anniversaire, la Société des Lettres, Sciences et Arts de l’Aveyron organise plusieurs conférences et projections, et lance jusqu’en mars une exposition inédite au musée Fenaille.

La « vieille dame » fête ses 180 ans. Née, comme des dizaines d’autres à travers la France, sous la monarchie de Juillet, la Société des Lettres de l’Aveyron figure parmi les rares associations toujours en activité. Et dynamique, qui plus est.

Organisatrice de conférences des plus pointues à destination de ses 500 membres comme du grand public, la Société dispose de la plus large collection photographique du département et de très nombreux autres objets, issus de dons, permettant de tracer l’histoire du Rouergue. 

Pour ses 180 ans, l’association fait un cadeau aux passionnés aveyronnais, en sortant de ses collections ses trésors les plus chers. Et si, en 1929, Maurice Fenaille offre le bâtiment que l’on connaît aujourd’hui, à la Société pour conserver ces dons, c’est tout naturellement que la Société, toujours propriétaire du musée Fenaille, s’y installe pour l’événement.

Ce week-end, l’association a imaginé un riche programme d’animations ouvert à tous, pour trancher avec l’image «d’érudits poussiéreux qui nous colle à la peau», plaisante Emily Teyssedre-Jullian, sa présidente depuis deux ans.

Une « triple » conférence

Vendredi, à 20 h 30 aux Archives départementales (avenue Victor-Hugo), une « triple » conférence retraçant l’histoire et l’importance de la Société à travers les siècles est proposée. Il sera question de son émergence, sous la monarchie de Juillet (1836-1838), de son rôle aux origines du musée Fenaille et, enfin, de l’histoire du photographe « au chevet du vieux Rodez », Louis Balsan. Entrée libre et gratuite. 

Une exposition

Pour ses 180 ans, la Société exhume plusieurs dizaines de manuscrits, d’archives, d’imprimés, de dessins, d’estampes, de photographies, d’objets, etc. Autant de documents conservés dans ses collections depuis 180 ans qui constituent un fonds incontournable sur l’histoire du Rouergue, à travers tous les savoirs et toutes les sciences.

«L’exposition s’attache à révéler ces collections à travers des documents rares et inattendus, explique Emily Teyssedre-Jullian. Une lettre à Chateaubriand, le premier livre imprimé à Rodez, des boîtes à herboriser, le chasse-peste du Rouergue, entre de nombreux autres.» Intitulée «Florilèges», l’exposition est déployée jusqu’au mois de mars, au sein du musée Fenaille.

Et des visites

Samedi, à 17 heures, l’association Livres Ensemble et la Société proposent conjointement une lecture ambulatoire autour de l’exposition inédite « Florilèges » (réservation obligatoire). Dimanche, à 16 heures, le directeur du musée Fenaille, Aurélien Pierre, propose une visite guidée intitulée « Aux origines d’une collection, les premiers objets du musée ». Il est obligatoire de réserver en amont cette visite gratuite, par téléphone au 05 65 73 84 30 ou à l’accueil du musée Fenaille. Aussi, toute la journée de dimanche seront projetés les films documentaires suivants, au sein de l’auditorium du musée : « Louis Balsan, vous connaissez ? », « Lucien Dausse et les Rutènes », et « Collection Musée’Hommes : Robert Taussat ».

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