Automobile: le marché français repart à plein régime

  • Le groupe Renault a vu ses immatriculations s'envoler de 23,3% en novembre
    Le groupe Renault a vu ses immatriculations s'envoler de 23,3% en novembre AFP/Archives - LOIC VENANCE
  • Le groupe PSA perdu du terrain en novembre mais reste en tête des ventes sur l'ensemble de l'année
    Le groupe PSA perdu du terrain en novembre mais reste en tête des ventes sur l'ensemble de l'année AFP/Archives - PHILIPPE HUGUEN
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Centre Presse Aveyron

Le marché automobile français est reparti à plein régime en novembre avec une croissance de 8,5% par rapport au même mois de 2015, lui permettant d'effacer les revers subis en début d'automne, selon les statistiques publiées jeudi.

Sur 11 mois, la hausse des livraisons de voitures particulières neuves s'établit à 5%, conforme aux prévisions du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Cela représente 1,82 million d'unités.

Le seuil symbolique des deux millions d'immatriculations en un an pourrait donc être atteint en 2016, après 1,91 million en 2015 et 1,79 million les deux années précédentes. Mais après des mois de croissance ininterrompue, 2016 a vu le marché hoqueter, notamment avec -2,5% en septembre et -4% en octobre.

"Il est possible qu'il y ait l'effet Mondial de Paris", le salon de l'automobile qui s'est déroulé lors de la première quinzaine d'octobre, indique à l'AFP Jean-François Belorgey, du cabinet de conseil EY, pointant au delà de ce phénomène un marché toujours "bien orienté, même si plus hésitant".

Alors que 163.170 voitures neuves ont été mises en circulation le mois dernier, le groupe Renault a vu ses immatriculations s'envoler de 23,3%, en particulier grâce à sa marque "low-cost" Dacia dont les livraisons ont bondi de pas moins de 60,4%.

Le rival français de l'entreprise au losange, le groupe PSA, a en revanche perdu du terrain puisque ses volumes se sont contractés de 2,8%. En cause, le mauvais comportement de Citroën (-5,6%) et surtout de la marque haut de gamme DS (-24,9%) que la faible progression de Peugeot (+0,7%) n'a pas pu équilibrer.

A la source de ce creux chez PSA, une "volonté farouche de tenir les prix quoi qu'il en coûte en part de marché" et "des lancements qui ne se voient pas encore", souligne M. Belorgey: la Citroën C3 et la Peugeot 3008 viennent d'être renouvelées. A contrario, la nouvelle Renault Mégane 4, déjà livrée, "monte bien en régime".

- Renault en grande forme -

Sur l'ensemble de l'année, le groupe PSA reste numéro un des ventes en France, avec 28,3% du marché des voitures particulières neuves, mais sa progression de 0,4% en volume est bien plus faible que la moyenne de 5%.

Renault, de son côté, affiche une croissance des volumes de 8,9% et gagne presque un point de part de marché sur 11 mois, avec 25,6% des immatriculations.

Les constructeurs français restent prophètes en leur pays: ils s'arrogent près de 54% du marché et monopolisent le "top 10" des modèles les plus vendus. La Renault Clio caracole en tête (5,5% du marché), suivie des Peugeot 208 (4,9%) et 308 (3,9%).

Derrière les tricolores, le groupe Volkswagen (VW) demeure le premier importateur. Ses immatriculations ont progressé de 6,7% en novembre, un mieux par rapport au début de l'année marqué par les conséquences de la triche aux moteurs diesel. Sur 11 mois, ses livraisons ne croissent que de 1,3%, la marque Volkswagen, dans le rouge (-2,1%) étant compensée par la bonne performance d'Audi (+9,2%).

Le groupe BMW (avec Mini) arrive à la quatrième place sur 11 mois avec 4,23% du marché, même s'il est loin de VW qui a écoulé trois fois plus de voitures. Les livraisons du groupe bavarois progressent de 13,4% depuis début 2016, mais seulement de 3,3% en novembre.

Toujours sur 11 mois, le groupe Toyota arrive cinquième en France (4,05% du marché), ses volumes progressant de 7,5%. C'est moins que le groupe Fiat-Chrysler (FCA), toujours en forme grâce à ses 4x4 urbains Jeep. Il s'offre +11,9% depuis janvier pour une part de marché de 4%.

FCA dépasse Ford qui fait quant à lui grise mine sur l'année (-2%). Il s'en sort mieux toutefois que Nissan, partenaire de Renault dont les immatriculations ont plongé de 6% sur 11 mois par rapport à la même période de 2015.

Enfin, côté motorisations, le diesel remonte légèrement en novembre à 52% des livraisons, également la moyenne pour 2016, contre 57,2% pour tout 2015. La part de l'électrique atteint 1,04% du marché depuis janvier, contre 0,9% en 2015.

Source : AFP

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