Le Sud-Ouest en alerte face à la grippe aviaire

  • La présence de la grippe aviaire dans les élevages de canards va impacter les ventes de foie gras.
    La présence de la grippe aviaire dans les élevages de canards va impacter les ventes de foie gras. AFP
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Centre Presse Aveyron avec AFP

Le Sud-Ouest était lancé hier dans une course contre la montre afin de juguler la nouvelle épizootie de grippe aviaire, tandis que le virus, qui touche déjà 4 départements, est encore plus virulent que lors de la précédente crise.

Le Lot-et-Garonne est venu s’ajouter samedi aux trois départements déjà touchés : le Tarn, le Gers et les Hautes-Pyrénées. Un nouveau foyer de contamination a ainsi été confirmé dans un élevage de Monbahus (Lot-et-Garonne). Plus de 2 000 canards provenant de cette salle de gavage ont déjà été abattus vendredi afin d’éviter toute propagation du virus, qui n’impacte en rien les foies gras ou canards déjà en vente.

Dans le Tarn, d’où est partie l’épizootie, une suspicion de contamination a été détectée dans un troisième élevage, à Lacapelle-Ségalar, entraînant l’extension des périmètres de sécurité. Ce nouveau foyer probable s’ajoute aux deux exploitations déjà touchées par le virus H5N8, qualifié de « hautement pathogène » par les autorités. Parallèlement, une vaste campagne d’abattage se poursuivait samedi dans les trois élevages du Gers touchés. Après l’abattage de 690 animaux vendredi dans un élevage, plus de 3 200 autres ont été tués samedi après-midi dans deux autres exploitations gersoises.

Les trois élevages gersois concernés, à Beaumont, Eauze et Monlezun, ont été livrés le 30 novembre de canards contaminés en provenance d’une ferme du Tarn voisine de celle où le H5N8 a été détecté le 1er décembre. Les mille animaux d’une exploitation d’Ibos, dans les Hautes-Pyrénées, également livrés de canards infectés, ont eux aussi été abattus.

"Nous appelons les éleveurs à se mettre en mode guerre", avait résumé vendredi le président de la Chambre d’agriculture du Gers, Bernard Malabirade. Le virus responsable de l’actuelle épizootie est "hautement pathogène et foudroyant dans sa propagation, ce qui entraîne un taux de mortalité extrêmement important de 50 % dans les 72 heures". Mais cette virulence pourrait favoriser une éradication rapide : le virus responsable de la précédente épizootie du printemps dernier n’était pas mortel pour les canards qui pouvaient ainsi voyager contaminés sans que cela soit su. Les préfectures restent donc confiantes d’éradiquer le virus sous huit jours, objectif fixé par le ministère de l’Agriculture.

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