Aveyron : les vendeurs d’oranges à la sauvette à nouveau dans le collimateur

  • Les vendeurs en action.
    Les vendeurs en action. Rachid Benarab / Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Les professionnels sédentaires de la filière ont interpellé récemment le préfet de région.

Leur présence de plus en plus visible et en plus grand nombre aux abords des routes du département avait suscité l’émoi des vendeurs de fruits et légumes du département et provoqué un tollé chez les commerçants non sédentaires. Des commerçants qui n’avaient pas hésité, l’an dernier, à interpeller les représentants de l’État. Sans grand succès en Aveyron.

Le problème étant le même sur tout le territoire du grand sud ouest, des actions ont été menées, ici et là, pour dénoncer ces vendeurs à la sauvette qui se défendent en évoquant « l’Europe du libre-échange ». Un appel au secours qui semble avoir trouvé l’oreille du préfet de la région Occitanie.

Ce dernier a d’ailleurs organisé une réunion tout récemment en présence des représentants des grossistes et des détaillants en fruits et légumes, afin de faire le point sur les ventes de fruits et légumes qui se multiplient aux abords des routes et sur les parkings privés de surfaces commerciales.

La démarche reste légale

Impulsée par Jean-Jacques Bolzan, président de la Fédération des marchés de gros de France, du Marché d’intérêt national de Toulouse métropole et maire adjoint en charge du commerce et de l’artisanat, l’objectif de cette réunion était de répondre aux nombreuses actions initiées par les professionnels auprès des autorités de l’État afin d’enrayer ce phénomène qui porte un très grave préjudice à la filière française des fruits et légumes frais.

« Cela fait plus de 18 mois que le système a débuté. Ces commerçants investissent des lieux stratégiques en vendant des fruits et légumes, profitant d’un cadre juridique appelé ventes au déballage, rappelle l’un des interlocuteurs. Grâce à ce dispositif, ces vendeurs occasionnels peuvent ainsi proposer en toute légalité des fruits et légumes toute l’année dès lors qu’ils changent d’emplacement tous les deux mois, s’exonérant dans bien des cas des règles et des charges liées à l’activité de ce commerce. Seulement, à proximité, se trouvent depuis de nombreuses années, des entreprises de la filière (producteurs, grossistes, détaillants) qui s’acquittent, eux ; de l’ensemble des taxes et contribuent ainsi aux finances de l’État. »

La situation devient grave

Conscients de ces problèmes, le préfet et l’ensemble des services de contrôle ont fait de ce sujet une priorité. L’an dernier, ils ont ainsi effectué plus de 60 contrôles, dont la moitié a été suivie de procédures judiciaires. L’ensemble des participants a insisté sur la gravité de la situation et a tenu à rappeler les difficultés économiques auxquelles ils sont aujourd’hui confrontés. Ils ont également demandé au préfet de trouver des solutions efficaces à ce fléau et d’éviter que ces vendeurs viennent de nouveau mettre en péril l’activité des entreprises. Reste à savoir s’ils ont été entendus...

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