Decazeville : la population invitée à s’exprimer sur « son » hôpital

  • Plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l’appel et certaines ont dit ce qu’elles pensaient de l’hôpital et de la situation en général.
    Plusieurs dizaines de personnes ont répondu à l’appel et certaines ont dit ce qu’elles pensaient de l’hôpital et de la situation en général. Centre Presse
Publié le
Centre Presse Aveyron

Dans un contexte lourd, les personnelsont souhaité connaîtrele ressenti des gens.

L’objectif n’était pas d’organiser un rassemblement de soutien. L’objectif était d’inviter la population à venir s’exprimer ; à venir échanger sur les problématiques lourdes de l’hôpital ; à connaître un peu mieux le sentiment général alors que la maternité est toujours sous le coup d’une fermeture administrative de trois mois et que l’Agence régionale de santé (ARS) s’est murée dans un silence assourdissant sur le sujet.

C’est dans cet esprit que les personnels hospitaliers et le syndicat CGT Santé ont donc appelé à une rencontre sur la grande terrasse qui surplombe le parking de l’établissement, ce week-end. Et c’est dans cet esprit que quelques dizaines de personnes ont répondu à l’appel. Quelques dizaines de personnes dont certaines ont pris le micro pour exprimer justement leur sentiment sur la situation ou leur opinion sur le centre hospitalier decazevillois.

« Terrorisme économique »

"Cet hôpital n’a rien à envier aux autres, a d’abord affirmé une personnalité locale bien connue, largement investie dans le milieu associatif. Je peux en témoigner pour y avoir subi de nombreux soins liés à de graves problèmes de côlon. J’ai fréquenté d’autres hôpitaux et je le répète, celui de Decazeville n’a rien à envier à d’autres." Sur un autre registre, un homme d’une soixantaine d’années a porté le débat sur le terrain sociétal : "Cet hôpital est très particulier pour moi. Mes enfants y sont nés. Mon épouse et mes parents y sont morts. Aujourd’hui, cet hôpital est victime d’un mot qu’on entend trop : terrorisme. Mais un terrorisme économique, alors qu’on est sur le terrain de la santé. Parce que les gens qui nous dirigent ont fait que les patients sont devenus de vulgaires clients et rien de plus !"

Dans la discussion, d’autres se sont interrogés sur "le temps d’évacuation des malades vers les hôpitaux voisins » et les « risques que cela suppose". D’autres ont encore évoqué "les capacités de fonctionnement de l’hôpital de Rodez, qui semble devoir tout récupérer, mais qui semble déjà saturé, du moins pour certains de ses services". Une sage-femme de la maternité decazevilloise, au chômage technique, ou presque, a également pris la parole, pour affirmer sobrement : "On a fait les efforts pour répondre aux normes, pour se mettre à niveau, et on veut continuer à travailler pour ceux qui auront besoin de nous."

Quelques témoignages parmi d’autres qui laissent à penser que, même si la rencontre de ce week-end n’a pas mobilisé les foules, la population du Bassin n’a pas encore lâché « son » hôpital. Et ce, en attendant de probables actions « fortes » que le collectif Tous ensemble devrait mettre sur pied rapidement et un rendez-vous des personnels hospitaliers avec le préfet de l’Aveyron programmé d’ici à quelques jours.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?