Contournement d'Espalion : le pont sur le Lot inauguré

Inauguré vendredi dernier, le pont sur le Lot donne ainsi vie à la déviation d’Espalion attendue depuis plus de trois décennies. Cela valait bien une visite du chantier en bus. Les élus du Nord-Aveyron - jusqu’au Carladez - avaient d’ailleurs répondu présents à l’invitation. Ce pont étant symbolique à plusieurs titres.

Le pont a été achevé en septembre dernier et l’ouvrage de Bax pour franchir la RD108 (ancienne route d’Espalion) est également terminé. Reste l’ouvrage des Roumes pour franchir la RD556 qui est en bonne voie avec sa coquille Saint-Jacques rappelant le passage des pèlerins. Enfin, l’ouvrage des 4 Routes sera terminé au printemps prochain. Malgré les dernières intempéries, le planning du contournement est dans les clous. Les chaussées seront réalisées à l’été prochain, suivies des travaux de finition à l’automne pour une mise en service fin 2017. 

En chiffres

• 25M€, comme le coût de la déviation dont 4,5M€ pour le pont du Lot d’une longueur de 162 m.
• 3 créneaux de dépassement dont 2 dans le sens Espalion-Rodez de 1 000 et de 800 m de longueur. L’autre, dans le sens Rodez-Espalionsera de 750 m de longueur.
• 3 points d’échange : 2 au lieu-dit « les 4 routes »et au franchissement de la RD556 (Bessuéjouls) et 1 carrefour giratoire (réalisé) au raccordement avec la RD920 à la Bouysse.
• 4 ouvrages d’art : un passage supérieur au point d’échange des « 4 routes » et l’un pour rétablirla RD108 au lieu-dit « Bax » ; un passage inférieur pour rétablir le RD556 et le pont du Lot.
• 700 000 m3 de déblai qui nécessitent 4 décharges de stockage.
• 17 entreprises de travaux œuvrent pour ce chantier.
• De 8 000 véhicules par jour dont10 % de poids lourds, le trafic dans Espalion devrait passer à 4 000.

Mesures environnementales drastiques

Le volet environnemental a fait l’objet d’un soin particulier pour obtenir l’aval au titre de la loi sur l’Eau face aux risques de crues et de la Commission nationale de protection de la nature (CNPN). Ici, pas d’écrevisse à patte blanche mais des batraciens (un site de reproduction et quatre mares prévues), un passage pour la grande faune sauvage, cinq ouvrages pour le passage de la petite faune, 60 gîtes artificiels pour les chauves-souris, des fosses de décantation, l’abattage des arbres dans les règles et même des parcelles identifiées pour permettre la reproduction de l’alouette Lulu.