Santé : l’Aveyron face au défi de la pénurie de généralistes

  • Comme à de nombreuses reprises, le Département a organisé une réception pour les internes et les nouveaux médecins en Aveyron.
    Comme à de nombreuses reprises, le Département a organisé une réception pour les internes et les nouveaux médecins en Aveyron. José A. Torres / Centre Presse Aveyron
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Centre Presse Aveyron

Les internes et les nouveaux médecins ont été reçus par le Département. Depuis 2013, 37 nouveaux praticiens se sont installés.

D’année en année, l’Aveyron a jugulé l’hémorragie. Depuis 2013, 37 médecins généralistes, soit dix par an, se sont installés dans le département. Dix-neuf autres souhaiteraient le faire. Dans le même temps, trente-trois praticiens généralistes sont partis à la retraite. Ce solde positif n’a été possible que grâce "à la coopération de l’ordre des médecins, des professeurs du CHU de Rangueil et le Département", rappelle Jean-Claude Anglars, vice-président du conseil départemental en charge du dossier.

Ces échanges ont donné lieu à l’augmentation des maîtres de stages, mais également à la multiplication des maisons de santé. Vingt-trois sont actuellement en service, onze projets sont en passe d’être réalisés. "Aujourd’hui, les besoins des professionnels de santé sont différents de ceux d’hier, explique Jean-Claude Anglars. Ils demandent plus de souplesse dans l’exercice de leur métier, et les maisons de santé répondent justement à cette tendance."

Le Département a également proposé des aides à l’hébergement (420 € pour six mois de stage chez un médecin), des aides logistiques, etc. Si le solde de médecins généralistes est aujourd’hui positif, la question de l’installation des praticiens dans les villes reste posée. Rodez et La Primaube s’apprêtent à bâtir deux maisons de santé.

"Les solutions sont les mêmes que pour les zones rurales : la coordination entre les différentes professions de santé est essentielle", assure le vice-président du département. L’Aveyron accuse également un déficit important de médecins spécialistes. Ophtalmologues, gynécologues, dentistes, pédiatres, dermatologues, etc. Ici, la pénurie de médecins spécialistes est en partie compensée par l’arrivée de praticiens étrangers. Là encore, l’attractivité du département est au cœur de la problématique.

Puis, si 37 médecins se sont installés en Aveyron depuis 2013, 33 sont partis à la retraite. "Il est essentiel d’anticiper les départs très en amont, plusieurs années avant le départ, glisse Jean-Claude Anglars. Nous allons ainsi mettre en place un « forum » pour préparer au mieux à la succession des professionnels de santé".

53 maîtres de stage qui accueillent chaque année des internes en médecine. En 2006, l’Aveyron en comptait seulement onze. Aujourd’hui, le département est le seul en France, avec la Somme, à compter un solde positif d’installations de médecins généralistes.

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