Demain, les Ruthénois veulent être à la fête pour conserver la tête

«On a pris une fessée... Et j’ai encore un peu les fesses rouges !». Laurent Peyrelade a choisi hier matin l’humour et la dérision, mais il a encore en travers de la gorge la déculottée (5-0) reçue vendredi soir à Marignane. Excès de confiance une semaine après avoir infligé un 4-0 à Montpellier II ou tête ailleurs à cinq jours d’une rencontre ô combien importante contre Toulon au stade Paul-Lignon? «Ni l’un, ni l’autre !, répond Matthieu Guerbert. Comme c’est le cas depuis le début de la saison, on prend match après match. On n’a pas été là-bas pour être beaux mais pour prendre au minimum un point».

Avant de «passer à autre chose» et de «focaliser sur la prochaine échéance», le milieu de terrain sang et or donne un coup d’œil dans le rétroviseur : «On ne peut pas se cacher derrière l’arbitrage ou un mauvais début de match ! Ni avoir des regrets même si l’addition est sévère. Il fallait être solide, tenir le bloc et se montrer agressifs. Et là, on a été un ton en-dessous par rapport à d’habitude». Le leader a baissé la garde et il l’a payé au prix fort. L’entraîneur tire d’ailleurs la sonnette d’alarme avant de recevoir Toulon, 4e à quatre longueurs avec trois revers mais invaincu à l’extérieur, demain à 18heures à Paul-Lignon : «Ce n’est pas la finale de la coupe du monde mais on doit répondre présents dans le combat car les Varois sont rugueux avec beaucoup de talents offensifs. Si on n’est pas au niveau dans l’engagement, on perdra». Clair et net !

Pour cette dernière journée de la phase aller, le technicien ruthénois ne pourra pas compter sur les deux suspendus Joris Chougrani et Hugo Bobek, tandis qu’une incertitude planait hier sur la participation de Jérémy Mellot (élongation ischios) et Matthieu Guerbert (adducteurs). Alors que Kader Diemé est «encore trop juste», il a annoncé la présence dans le groupe, pour la première fois de la saison, du jeune gardien Lionel M’Pasi. Et l’entraîneur de conclure : «On doit bonifier le succès contre Montpellier II... à n’importe quel prix ! Avec beaucoup de solidité, d’intensité, d’énergie».