Depuis l’aéroport, le ciel aveyronnais peut compter sur ses anges gardiens

  • La tâche des contrôleurs aériens est de surveiller les appareils et d’harmoniser leurs trajectoires sur un vaste secteur qui englobe Rodez, Aurillac, Cahors et Figeac et prend fin à proximité de Mende.
    La tâche des contrôleurs aériens est de surveiller les appareils et d’harmoniser leurs trajectoires sur un vaste secteur qui englobe Rodez, Aurillac, Cahors et Figeac et prend fin à proximité de Mende. José A. Torres / Centre Presse Aveyron
Publié le
Xavier Buisson

Qu’il pleuve, neige ou vente, les contrôleurs aériens de l’aéroport de Rodez prennent chaque jour possession de la tour de contrôle entre 6 heures et 22 heures pour réguler et assurer la sécurité du trafic aérien.

Pour un avion qui vole, il y a beaucoup de personnes qui travaillent ». Julien et Vincent, contrôleurs aériens, sont de ceux-là et prennent leur part dans cette grande chaîne humaine qui fait que les avions arrivent à décoller et atterrir... le tout sans encombre entre les deux.

Installés dans la tour de contrôle de l’aéroport de Rodez, qui domine la piste de 2 040 mètres, les deux hommes se passent le relais en attendant l’arrivée du vol Paris-Rodez, prévue aux environs de 16 h 45. Sur les écrans de contrôle, ils scrutent les appareils qui entrent dans leur champ d’action. Position bien sûr, mais aussi altitude, vitesse en nœuds, vitesse de descente et orientation apparaissent en temps réel.

Neuf contrôleurs

La tâche de ces contrôleurs aériens est de surveiller les appareils volants et d’harmoniser leurs trajectoires sur un vaste secteur (la CCR) qui englobe Rodez, Aurillac, Cahors et Figeac et prend fin à proximité de Mende. Une douzaine de personnes -dont neuf contrôleurs aériens- travaillent à Rodez pour la DNSA-Sud, sous la responsabilité de Sandrine Viossanges, chef de la sûreté aérienne.

"Les vols commerciaux (les avions de ligne, NDLR) représentent en ce moment six mouvements par jour, soit trois atterrissages et trois décollages", explique Sandrine Viossanges. En fonction des saisons, l’aéroport de Rodez Aveyron peut voir son activité augmenter, avec par exemple dernièrement deux vols par jour à destination de Charleroi et Dublin.

« Rarement des embouteillages »

Mais le travail des contrôleurs aériens ne se limite pas à cela : vols privés, charters, écoles de pilotages, pilotes professionnels en formation ou même appareils militaires font aussi partie de leur quotidien. Leur responsabilité monte jusqu’à 4 000 mètres d’altitude, après quoi les appareils passent sous le giron de l’un des cinq centres de l’aviation civile répartis sur le territoire (Aix-en-Provence, Bordeaux, Brest, Reims et Paris).

"Il y a rarement des embouteillages dans le ciel aveyronnais... éventuellement certains week-ends du côté du viaduc", s’amuse Vincent, rejoint en cette fin de journée par Séverine, contrôleur aérien elle aussi.Chaque appareil doit avant de prendre les airs déposer un plan de vol qui est analysé informatiquement pour éviter - notamment - tout risque de proximité entre avions.

La décision de donner ou non le feu vert au pilote revient aux seuls contrôleurs aériens. Une charge lourde de responsabilités pour laquelle les contrôleurs aériens ont été formés pendant trois ans après, "pour 95 % d’entre eux" selon Sandrine Viossanges, une formation des plus exigeantes en maths Sup et maths Spé.

Le vol prévu à 16 h 45 aura ce jour-là un retard d’une vingtaine de minutes. Après quelques contacts radio au cours desquels Séverine détaillera en anglais les conditions météo au-dessus de Rodez, les phares de l’avion, un Ombraer 145, se dessinent à l’horizon. Avec une cinquantaine de personnes à bord, l’avion se posera sans encombre sur le tarmac aveyronnais.

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