Tennis, Open féminin Rodez Aveyron : Tubello, la jeunesse triomphante

  • Ici en défense sur son revers, la Clermontoise Alice Tubello a enchanté Vabre durant trois jours avec ses surpuissants revers d’attaque, qu’ils soient croisés ou décroisés.
    Ici en défense sur son revers, la Clermontoise Alice Tubello a enchanté Vabre durant trois jours avec ses surpuissants revers d’attaque, qu’ils soient croisés ou décroisés.
Publié le
Aurélien Parayre

Alors qu’elle n’aura 16 ans que le 30 janvier prochain, la Clermontoise Alice Tubello a déjoué tous les pronostics en remportant cinq matches en trois jours, dont le dernier hier en finale d’un 3e Open féminin Rodez Aveyron qui fera date.

Petite par la taille, grande par le talent. Oui, Alice Tubello (-2/6) a éclairé de ses coups d’éclat, de sa pugnacité et, sûrement plus impressionnant encore au vu de son très jeune âge, de sa grande maturité la 3e édition de l’Open féminin Rodez Aveyron !

Vendredi en finale devant Morgane Pons, la 43e joueuse française de 24 ans qui avait éliminé le matin même en demi-finale la tête de série numéro 1 et 10e Française Fiona Ferro, la Clermontoise a remporté son tout premier « CNGT » alors qu’elle ne soufflera ses 16 bougies qu’à la fin du mois de janvier. En trois sets (6-1 3-6 6-1) et en 1h20’, elle a fait montre de qualités diverses qui appellent une suite de carrière probablement étincelante. "C’était compliqué, je suis contente d’avoir bien géré et d’avoir remporté ce titre", a-t-elle réagi sans effusion à sa sortie du court à Vabre. Consciente d’avoir bien joué raquette en mains, mais aussi et surtout d’avoir tenu le choc dans la tête : "Ce fut une grosse bagarre, pas tennistique mais plutôt psychologique."

En quarts, elle avait battu l’ex-72e joueuse mondiale Laura Pous-Tio

En effet, l’élève de 2nde qui est déscolarisée et suit des cours par correspondance et qui n’en était qu’à sa deuxième finale à ce niveau a bien mieux géré les aléas du match que son aînée. Car à 1-1, Morgane Pons, sur un mauvais appui, a ressenti une douleur à la cheville gauche. Et ça lui a complètement fait perdre les pédales. Résultat, un premier set de 30 minutes enlevé 6-1 qui ne peut toutefois pas se résumer à la douleur de la Niçoise tant l’intensité de jeu de la future lauréate, notamment en revers, était impressionnante à voir. Mieux encore, dans le second, alors que la cheville foulée avait été endolorie par une bombe de froid et que Morgane Pons s’est ainsi réveillée finissant même par empocher la manche (6-3), Alice Tubello n’a pas paniqué. Elle a même commencé à refaire surface en distillant deux-trois coups plein de malice pour faire bouger son adversaire. Stratégie payante puisque le troisième set ne sera qu’une formalité de 20 minutes (6-1), montrant même l’agacement de Morgane Pons, auteure de certains gestes pas très sportifs.

Pas de quoi néanmoins entacher la performance de la Clermontoise qui espère bien pouvoir goûter au circuit WTA dans quelques mois. "J’ai des objectifs, oui. Mais je ne veux pas me dire qu’il faut que je gagne, assène celle dont la taille la limite encore dans l’exercice pourtant primordial du service. Je vais continuer à faire comme aujourd’hui où je n’avais rien à perdre, où je n’avais qu’à jouer mon meilleur tennis."

Une philosophie qui porte depuis plusieurs semaines la jeune droitière pourtant gênée par "un lumbago". Quart de finaliste à Dijon, finaliste à Mont-Luçon, deux autres tournois du CNGT, elle a donc réussi parfaitement son coup à Rodez. Pourtant, le chemin n’était pas aisé. Entrée en 16es de finale, elle a ainsi gagné cinq matches en trois jours dont deux face à des têtes de série et une partie qui restera sûrement dans sa mémoire en quarts jeudi face à l’ancienne 72e joueuse mondiale, l’Espagnole licenciée à Colomiers, Laura Pous-Tio, 6-4 6-3.

De quoi arriver "vidée physiquement et mentalement" en finale. Mais ça ne l’a pas arrêtée. La marque des grandes. Assurément.

Tournoi 2016 : du très bon et du moins bien...

A l’heure de faire le bilan des trois semaines de compétition, les voyants sont au vert pour la 3e édition de cet Open féminin Rodez Aveyron, inscrit au circuit national des grands tournois féminins. Car le niveau de jeu est encore monté d’un cran, voire de deux. Si la tenante du titre et 28e joueuse française, Gaëlle Desperrier, a finalement fait faux bond, elle ne faisait pas figure de grandissime favorite. Car Fiona Ferro, N°10 Française et pépite du tennis hexagonal, ou Laura Pous-Tio, l’Espagnole ancienne 72e joueuse mondiale, ont donné à la version 2016 du tournoi deux vraies têtes d’affiche, sans compter les révélations de jeunes joueuses !

Si la qualité a donc augmenté, la quantité a, elle, baissé d’un peu plus de 10 % (84 en 2016 contre 96 l’an passé). Pas de quoi néanmoins noircir le tableau d’un tournoi lors duquel les forfaits auront été moins nombreux qu’à l’accoutumée. En revanche, le bémol le plus important descend des tribunes, restées vides ou presque, sauf en finale. Même si les courts du comité (en bas) ne sont pas forcément accueillants pour le public, le niveau de jeu était tel que l’absence des tennismen et tenniswomen du département est incompréhensible !

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