A Rodez, le musée Soulages rythme les quatre saisons

  • Durant les vacances de Noël, du 20 décembre au 31 décembre, le musée Soulages a enregistré 3 600 entrées.
    Durant les vacances de Noël, du 20 décembre au 31 décembre, le musée Soulages a enregistré 3 600 entrées.
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Joël Born

Le musée Soulages a accueilli cet été son 500 000e visiteur. Et l’établissement devrait boucler l’année avec quelque 550 000 entrées cumulées depuis son ouverture, en mai 2014.

Le musée Soulages a accueilli cet été son 500 000e visiteur. Et l’établissement devrait boucler l’année avec quelque 550 000 entrées cumulées depuis son ouverture, en mai 2014. La fréquentation du musée consacré au maître de l’outrenoir dépasse ainsi toutes les espérances. C’est indiscutable. Le musée a considérablement changé l’image de la ville, avec de réelles retombées touristiques et donc économiques pour divers secteurs d‘activité. A commencer par la restauration et l’hôtellerie.

Et si ce phénomène est particulièrement marqué durant l’été, le musée Soulages attire aussi des visiteurs, amateurs d’art ou d’architecture éclairés ou simples curieux, durant tout le reste de l’année. Y compris durant la période hivernale. Ainsi, durant les vacances de Noël, du 20 décembre au 31 décembre, le musée Soulages a enregistré 3 600 entrées, dont 2 487 pour l’exposition temporaire «Tant de temps». De bons chiffres pour la période, assurément, auxquels il convient d’ajouter 707 entrées spécifiques pour le musée Fenaille.

«Certains ne seraient jamais venus»

«Certains ne seraient jamais venus à Rodez s’il n’y avait pas le musée, témoigne Stéphanie Prat, la propriétaire des hôtels Ibis et Ibis Budget. Le musée a changé la ville, avec des effets très bénéfiques. Même si c’est difficile à quantifier, il y a forcément des retombées sur toute l’économie.» Un plus incontestable, y compris durant les fêtes de fin d’année.

«Le musée Soulages amène une clientèle nouvelle tout au long de l’année, confirme l’hôtelière. Durant les vacances de Noël, nous avons notamment reçu une clientèle catalane que nous n’avions pas avant. Il y a aussi des commerciaux qui reviennent avec leurs familles, après découvert Rodez dans le cadre professionnel.»

« Le jour et la nuit »

Pour la directrice de l’office de tourisme du Grand Rodez, Florence Taillefer, «c’est le jour et la nuit». «Avant, durant les vacances de Noël, c’était une clientèle principalement locale. Depuis l’ouverture du musée, il y a un flux de gens de l’extérieur qu’il n’y avait pas avant. Et le phénomène était encore plus accentué durant les vacances de Toussaint.»

La responsable de l’hôtel 4 étoiles Mercure, Marie Bouyssou, est plus nuancée. «Durant le premier hiver qui a suivi l’ouverture du musée, nous avons reçu une clientèle de gens venus visiter le musée. Depuis deux ans, c’est revenu à la normale, explique-t-elle. Durant ces vacances de Noël, nous avons loué entre cinq et dix chambres par jour, mais principalement à des personnes qui ont de la famille sur Rodez. C’est beaucoup plus évident de juin à septembre, notamment les 14 juillet et 15 août.»

141616 entrées payantes en 2016

En 2016, le musée Soulages a émis 197 794 billets contre 178 838 en 2015, soit une hausse de 10,6 %. Le nombre d’entrées payantes s’élève à 141 616 contre 117 982, en 2015, soit une hausse de 20 %. À elle seule, l’expo Picasso a attiré 95 505 visiteurs. Les recettes de billetterie (1 215 234 €) sont en hausse de 37 %. Celles de la boutique (483 369 €) de 1,8 %. La clientèle française provient principalement de la région Occitanie, de la région parisienne, des régions marseillaise et lyonnaise.

La clientèle étrangère représente 6 %, majoritairement des Espagnols, des Anglais, des Belges et des Hollandais. Depuis son ouverture, le musée Soulages a dopé l’activité touristique de la ville. Et la hausse des entrées enregistrée en 2016 peut inciter à l’optimisme. De quoi faire réfléchir tous ceux qui voyaient la création d’un tel équipement culturel d’un mauvais œil. Photo d’archives José Torres

Après Soto et Picasso, Alexander Calder sera à l’affiche de la prochaine exposition d’été du musée Soulages, du 23 juin (après les législatives) à fin octobre. Le musée ruthénois confirme ainsi son rayonnement culturel. La dernière expo Calder en France remonte à 2009. Seront exposés des sculptures, des mobiles et des peintures, dont certaines œuvres en provenance des États-Unis. Des négociations sont en cours pour présenter des sculptures monumentales de l’artiste, à l’extérieur du musée.

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