Contre le gaspillage alimentaire, il file sur l'Atlantique, de l'aligot périmé à bord

  • Baptiste Dubanchet espère sensibiliser l'opinion publique à la problématique du gaspillage alimentaire.
    Baptiste Dubanchet espère sensibiliser l'opinion publique à la problématique du gaspillage alimentaire.
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Baptiste Dubanchet veut traverser l'Atlantique. Dans ses bagages, des produits périmés dont de l'aligot et de la tome fraîche made in Aveyron !

Pour sensibiliser à la problématique du gaspillage alimentaire, Baptiste Dubanchet, jeune homme motivé de 28 ans, s’est lancé dans un drôle de projet : relier New York depuis Paris par ses propres moyens. A vélo puis à bord d'un pédalo (?), il compte bien parcourir 10 000 km en ne consommant, et c'est là l'intérêt de la démarche, que des produits périmés et destinés à être jetées.

Comme il l'explique dans la pétition qui accompagne son initiative, les consommateurs confondent encore trop souvent les DDM, anciennes DLUO (mention "à consommer de préférence") qui ne présentent aucun risque pour la santé «même 10 ans après» avec les DLC ("à consommer jusqu’au") plus risquées pour la santé. 

Pour lui, qui demande aujourd'hui aux députés européens de ne plus rendre ces dates obligatoires sur tout les produits sec, non carné, « seule la date de fabrication pourrait être laissée, afin d'informer le consommateur sur l'âge du produit.» Une nécessité, «alors que 870 millions de personnes souffrent de sous nutrition dans le monde. Au final, c’est entre un tiers et la moitié de la nourriture qui est gaspillée au niveau global », explique le site du projet, la Faim du monde 2014

De l'aligot dans le moteur

« On veut montrer qu’il y a des produits qui ne seront jamais avariés, qui ne nous rendrons jamais malade », a expliqué Baptiste Dubanchet à France Bleu. « Le miel, les lentilles, les céréales, la farine on peut encore les manger des décennies plus tard », décline le nouveau pèlerin anti-gaspi qui emporte aussi dans son voyage une petite partie d'Aveyron.

Sensible à la démarche du jeune homme, Christophe Bertoux gérant de la société decazevilloise Marie de Livinhac, lui a envoyé des dizaines de paquets d'aligot, de fondue ou de tome fraîche "made in Aveyron". Des produits périmés mais surtout lyophilisés. Une véritable alternative au gaspillage pour Baptiste Blanchet qui entre deux bouchées d'aligot compte bien se prêter à des tests de ce mode de conservation sur des fruits et légumes. 

« Une étude sera menée sur la lyophilisation, il s'agit de comparer l'énergie utilisée aujourd'hui pour détruire des aliments et en commander de nouveau, avec l'énergie que l'on utiliserait en lyophilisant ces mêmes aliments. La lyophilisation est un moyen de conservation qui vide l'ingrédient de toute son eau, sans celle-ci, les bactéries ne peuvent pas se développer», explique Baptiste qui vient de prendre le large avec un peu d'Aveyron dans ses bagages. 

 

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