L’appel aux dons sauve l’édition 2017 de la transhumance en Aubrac

Soulagement et satisfaction sont les sentiments partagés par Serge Niel et toute l’équipe de l’association Traditions en Aubrac au lendemain de la clôture du financement participatif organisé via Internet. « Nous sommes soulagés car, avec 10 000 € (des chèques sont en cours de validation), cela nous permet de démarrer la transhumance 2017 en réglant les avances auprès de fournisseurs. Quant à la satisfaction, elle vient de la prise de conscience de la fragilité de la transhumance », déclare le président Serge Niel.

Toutefois, ce dernier tient à interpeller - du moins prévenir - pouvoirs publics et partenaires privés sur « la mobilisation à avoir pour l’avenir ». Et d’insister : « On a un public nombreux et qui, chaque année, se renouvelle. La transhumance est reconnue sur le plan national avec des retombées économiques qui permettent de faire vivre le territoire, si tout s’arrête comme ce fut le cas à Millau avec le National, ce n’est pas pensable ». Tout comme il n’est pas pensable de se mettre en sommeil au cas où le manque de moyens se ferait à nouveau sentir. « C’est un événement annuel dans sa tradition qui attire du monde chaque année. Je suis optimiste, j’y crois fermement car c’est dans l’intérêt de chacun. »

«Ce n’est pas du racket, on fait la promotion du territoire»

 Quant à l’arrivée du parc naturel régional (PNR) de l’Aubrac labellisé cette année, Serge Niel se veut aussi lucide : « Le PNR nous soutiendra pour l’administratif mais n’est pas le père Noël ». Allusion aux partenaires et aux collectivités. « Nous avons fait le tour des communautés de communes l’an dernier, on va reprendre notre bâton de pèlerin car ce sont elles qui ont les compétences économiques. C’est vital pour les communes rurales. »

L’édition 2017 aura donc bien lieu les 27 et 28 mai prochains. La traditionnelle veillée ainsi que la conférence en amont devraient être reconduites. Tout comme le Salon du terroir le samedi avant le grand rendez-vous de la transhumance le dimanche. Avec un budget bouclé de 200 000 €, la transhumance perpétue l’aventure économique et surtout humaine, avec son caractère festif et son lien social. « Ce n’est pas du racket, on fait la promotion du territoire », conclut Serge Niel, en référence au financement participatif où les contributeurs reçoivent en retour un cadeau.