Rodez s’incline d’un cheveu sur la pelouse d'Agde

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    Rodez s’incline d’un cheveu sur la pelouse d'Agde
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Mathieu Roualdés

Comme en 2012 ou encore la saison passée, Rodez s’est incliné d’un cheveu sur la pelouse de son meilleur ennemi, Agde (12-10). Rageant car encore une fois, il avait donné l’impression de maîtriser son sujet dans un combat des plus âpres.

A chaque fois, c’est la même chanson. Si Agde - Rodez est un classique du rugby régional depuis de longues années, c’est qu’à chaque rencontre, il y a la même tension, le même suspense. Notamment dans l’Hérault. Hier encore, les spectateurs des deux camps ont eu droit à une belle partie de « bouffes », à un engagement total des acteurs, à un pauvre rugby ou encore à un arbitre souvent dépassé par les événements. Et surtout à une même fin : durant 80 minutes, Rodez donne le sentiment d’être au dessus, de maîtriser son sujet mais c’est Agde qui gagne.

En 2012, les « jaune et bleu » s’étaient imposés 37-35, l’an passé lors des retrouvailles ils s’en étaient sortis pour un tout petit point (14-13). Cette fois, deux petites unités ont séparé les formations. Des détails. Comme ces deux-trois plaquages manqués lors de la percée de l’ailier Yannick Ortega (51e) ou encore ce plaquage un petit peu trop haut de Dato Okriashvili sanctionné d’un jaune et laissant le SRA en infériorité numérique pour les dix dernières minutes de la partie. On pourrait également citer ces touches perdues dans des moments clés, ces passes approximatives à l’image de la toute dernière de Terry Conticello dans les bras d’un Agathois.

Et pourtant, Agde avait enclenché la marche arrière...

Tout cela, Rodez l’a payé cash. Avec un essai en force des avants locaux à la 72e minute, venant tuer tout suspense. Rageant. Car une nouvelle fois, les Aveyronnais ont fait forte impression sur la pelouse d’un stade Michel-Millet déserté, pluie et absence de tribunes oblige. Une nouvelle fois, ils ont concassé leur adversaire en mêlée fermée ! Et surtout, une nouvelle fois, ils ont prouvé qu’une équipe se construisait dans la difficulté, dans l’adversité.

Ou les bagarres, comme diraient les anciens. Dimanche, les Ruthénois ont tous voulu retenir cela à l’heure d’entamer le dernier sprint final. Cet état d’esprit, retrouvé selon eux, leur permettra-t-il de renverser des montagnes comme la saison passée ? Et reléguera-t-il cette défaite à Agde au rang des bons vieux souvenirs ? Rien n’est moins sûr. Car en attendant, Rodez a encore grillé une cartouche. Et surtout, il n’a plus le droit à l’erreur. Plus que jamais

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