Technologie : une start-up aveyronnaise pour y voir mieux et plus vite

  • Nicolas Marchais devant son nouveau module de travail pour l’amélioration de la performance visuelle.
    Nicolas Marchais devant son nouveau module de travail pour l’amélioration de la performance visuelle. Philippe Routhe / Centre Presse Aveyron
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Philippe Routhe

Nicolas Marchais, orthoptiste à Rodez,a créé une société qui devrait intéresser plus d’un sportif. Il était au salon Midinnov de Labège ce 26 janvier.

Le 26 janvier, lors du salon Midinnov de Labège, un Aveyronnais a attiré l’attention des visiteurs. Être bel et bien vu. Et ça tombe bien, puisque tout son travail tourne autour du regard. De la capacité à prendre et analyser des informations visuelles.

Nicolas Marchais est orthoptiste, à Rodez. Il a créé une start-up, E(ye)Motion qui a pour but de développer ce travail visuel. L’idée est née de son travail de plus en plus important auprès d’enfants dyslexiques ou dyspraxies, pour lesquels un des problèmes cruciaux se pose sur la capacité à fixer son attention. Passionné de sport en général, de rugby notamment, avec un « gros » faible pour le club de rugby de Clermont-Ferrand, une idée a fait son chemin. Développer le travail visuel chez les sportifs.

80 à 90 %des décisions dépendentdes informations visuelles

Dans tout sport collectif, et même individuel, ce qui fait bien souvent la différence entre les athlètes, c’est cette capacité visuelle. L’ouvreur black Dan Carter, le pilote Sébastien Loeb, « Zizou », font partie de ces sportifs qui agacent leurs adversaires parce que, au-delà de leurs capacités techniques, ils ont très souvent un temps d’avance sur le terrain.

Pour Freddy Maso, directeur notamment du centre formation de l’ASM rugby, "80 à 90 % des décisions prises dans le domaine du sport dépendent des informations visuelles". Et comme le souffle Nicolas Marchais : "ça se travaille".

Après plusieurs mois de réflexion, son concept entre aujourd’hui au stade de la mise en pratique. Fort de son expérience d’orthoptiste, il s’est doté d’un module de trois écrans reliés à une unité centrale et disposés à hauteur d’yeux, l’athlète étant lui à l’œuvre sur un tapis roulant. Il a réalisé une série d’exercices en conséquence. "Dans le cerveau, le quoi et le où sont analysés dans deux zones différentes. L’un des exercices consiste à relier un peu plus ces zones-là", image Nicolas Marchais.

Pour la mise en œuvre de cette phase opérationnelle, il s’est rapproché des rugbymen et des footballeurs ruthénois. Avec lesquels il a déjà procédé à plusieurs exercices. "Le but n’est pas de faire ces séances-là pour le plaisir de les faire. Il y a une véritable recherche de progression. C’est la raison pour laquelle j’ai établi une sorte de protocole. Ce travail avec les sportifs ruthénois, que je remercie pour leur écoute et leur réceptivité, me permet du coup d’affiner les logiciels."

Un travail également mis au profit de ses patients

Tout ce travail-là, Nicolas Marchais compte bien ensuite le mettre à profit de ses patients. "C’est un peu comme pour la Formule 1. Une technologie de pointe y est développée, et sert ensuite tous les automobilistes. Là, je développe un travail sur un domaine bien précis, que je compte rendre aux enfants."

Son innovation sous le bras, il va désormais s’atteler à rencontrer les clubs sportifs et notamment leurs centres de formation. Et faire ainsi profiter les plus jeunes d’un travail spécifique qui pourrait leur permettre de faire la différence dans quelques années.

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