Bozouls, capitale des chineurs et des bonnes affaires ce 15 août

Il y a 27 ans, pour sa première édition, la brocante du 15 août - la date, elle, n’a pas changé -, n’occupait que la rue du Trou, à Bozouls. Une vingtaine d’exposants y prenait part. Aujourd’hui, aucune rue ni place ne lui échappent désormais. Chaque 15 août, quand vient l’heure, pour les marchands, de déballer leurs trésors, c’est tout Bozouls qui s’anime.

Les brocantes, les puces et autres vide-greniers ont le vent en poupe. Partout, on récupère, on retape, on ponce, on repeint, on négocie, on échange. Et c’est reparti !

La brocante de Bozouls illustre bien cette tendance, et surfe sur la vague du vintage avec un plaisir non dissimulé. Elle fait partie des dernières « grosses » brocantes du département, attendue et appréciée des amateurs.

« Chaque année, c’est noir de monde. Jamais nous ne sommes parvenus à chiffrer le nombre de visiteurs que nous accueillons le 15 août », souffle gaiement Rosie Mézy, responsable de l’événement au sein de l’association « La brocante du 15 août ». Aujourd’hui, quelque 160 exposants sont attendus à Bozouls dès 8 heures, dont une large majorité de professionnels antiquaires. Seuls quelques stands sont ouverts aux particuliers (aux Bozoulais, uniquement) pour une partie « vide-greniers ».

« Nous refusons les exposants par dizaines », continue Rosie Mézy. Et de regretter : « Le bouche à oreille fonctionne à plein régime : les exposants se font passer le mot et demandent à se greffer, mais nous ne pouvons plus nous étaler davantage. » Les exposants viennent de Clermont, de Toulouse, de Mende ou de Montpellier. Beaucoup, parmi eux, sont aussi Aveyronnais.

Et à chaque brocante, le même rituel. À peine auront-ils déballé leurs malles que les visiteurs les plus aguerris plongeront dans leurs cartons pour dégoter l’objet précieux. L’après-midi, à une autre allure, c’est un public plus familial qui flânera autour du canyon de Bozouls. Le succès, lui, est déjà assuré.