Sauveterre-de-Rouergue : Le personnel de l’Ehpad en surrégime

  • Le malaise se fait sentir à Sauveterre.
    Le malaise se fait sentir à Sauveterre.
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Centre Presse / Paulo Dos Santos

Qu’est-ce que l’on veut faire de l’Ehpad ? Quel est son avenir ? » Les réponses à ces deux questions essentielles, et à bien d’autres également, sont attendues avec une certaine impatience à la maison de retraite privée de Sauveterre-de-Rouergue.

Pour dénoncer le fonctionnement « à bout de souffle » de l’Ehpad, le personnel a opté pour une journée de grève - un service minimum était néanmoins assuré. Les salariés ont mis en avant « un droit à la dignité et à la bientraitance » mais également « des résidents en danger et des salariés épuisés » ou encore « des conditions de travail dégradées.»

En cause ? « Un manque de personnel évident », explique Carine Ibanez, déléguée syndicale FO. Et d’appuyer : « L’établissement compte 90 résidents, dont 52 % sont des personnes dépendantes de niveau GIR 1 et 2, les plus élevés. Ces dernières années, la dépendance a augmenté, ce qui n’est pas le cas du personnel ! Du coup, tout est de plus en plus compliqué au quotidien. » Elle en veut pour preuve le temps passé avec les résidents. « Tout est au chrono désormais. Vingt minutes par résident pour la toilette, l’habillage, le repas... Sans parler de la douche à raison d’une tous les quinze jours si le personnel est au complet, sinon c’est uniquement une fois par mois. »

Et pourtant, « le plan solidarité prévoyait un aide-soignant pour un résident ; nous sommes très loin du compte ». Là encore, le personnel travaille en surrégime, comme le détaille Carine Ibanez. « Actuellement, il y a un aide-soignant pour huit résidents en semaine et onze le week-end. Il n’y a que deux aides-soignants la nuit pour tout l’établissement. Le personnel est en souffrance et démotivé car il ne voit rien venir alors que des promesses avaient été faites. »

Les regards sont ainsi tournés vers l’Agence régionale de santé et le conseil départemental. « Il était acté que nous devions recevoir des aides de leur part. Sur ce sujet, la direction et le conseil d’administration sont d’ailleurs d’accord avec nous. Il devient urgent de faire quelque chose, à la fois pour le personnel mais, surtout, pour les résidents. »

Hier, il n’a pas été possible de joindre la directrice de l’établissement.

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