VIDÉOS. Football : le crépuscule des espoirs pour le Raf

  • La déception était de mise au coup de sifflet final dans les rangs des Ruthénois, qui n’évolueront pas en Ligue 2 l’an prochain (Photo archives Jean-Louis Bories)
    La déception était de mise au coup de sifflet final dans les rangs des Ruthénois, qui n’évolueront pas en Ligue 2 l’an prochain (Photo archives Jean-Louis Bories)
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Centre Presse / Romain Gruffaz

Lorsque sera venu le moment de dresser le bilan de la saison du Raf, l’histoire dira que c’est hier soir, à Fos-sur-Mer, dans un stade Parsemain sonnant creux, que les Ruthénois auront tiré un trait sur leur rêve de monter en Ligue 2, dans une cruelle ironie du sort, cette enceinte faisant partie de celles susceptibles de les avoir accueillis pour les premiers mois de compétition à l’échelon supérieur, le temps que le stade Paul-Lignon fasse l’objet de travaux de mise aux normes.

Quand l’heure de se prêter à cet exercice aura sonné, peut-être Da Silva et ses partenaires éprouveront-ils des regrets, justement, au sujet de cette rencontre face à Marseille-Consolat qu’ils se devaient de remporter pour conserver des chances d’aller voir plus haut mais qu’ils auront été incapables de faire basculer en leur faveur, la faute, en grande partie, à une formation bucco-rhodanienne plus incisive qu’eux, plus agressive et plus déterminée, elle qui, à l’inverse, lutte pour éviter la relégation.

De la même façon que face à Créteil (28e journée, défaite 2-0 à l’extérieur), un autre mal classé, les Ruthénois ont peiné, hier, laissant leurs adversaires se procurer les meilleures occasions, et ce dès le début du match, par l’intermédiaire de Ba (10e) et Gigliotti (12e).

Positionné en 9,5 et libre de ses mouvements, l’ancien Ajaccien se montra dangereux, comme sur cette reprise de volée consécutive à un amorti de la poitrine qui passa de peu à côté du but (31e), et contribua à ce que ses coéquipiers le soient également, comme lorsqu’il décala Sergio, auteur d’une frappe sans contrôle détournée d’une main par Basilio (32e).

Confronté à la difficulté de s’approcher du but adverse, le Raf vit sa soirée prendre un tournant défavorable lorsqu’il se retrouva contraint d’évoluer à dix pendant la dernière heure de jeu, à la suite de l’expulsion de Gonzalez (33e).

Une infériorité numérique dont il sut s’accommoder pendant une petite demi-heure, tout d’abord en tenant bon jusqu’à la mi-temps, puis en repoussant les assauts de plus en plus insistants des joueurs du club des quartiers nord de Marseille.

Après une grosse occasion sur un corner rentrant de Ouammou repris de la tête, au premier poteau et de façon décroisée, par Da Silva (54e), Boissier et les siens recommencèrent en effet à subir les attaques de Ba et consorts, à l’image d’une frappe que ce dernier, seul dans la surface, ne parvint pas, de façon assez incroyable, à cadrer (55e).

Le milieu de terrain défensif, qui faisait son retour dans le groupe et dans le onze titulaire après avoir purgé les trois matches de suspension dont il avait écopé après son expulsion à Créteil, se transforma même en sauveur de son camp en repoussant une frappe du pied gauche de Gigliotti qui prenait la direction des filets (57e).

Une superbe intervention qui, malheureusement pour lui, ne permit à Basilio de garder sa cage inviolée que deux minutes de plus, jusqu’à ce que Ba profite d’un ballon relâché par le gardien, justement, consécutivement à une frappe de Tamboura, pour ouvrir le score (1-0, 59e).

Libérée par ce but, la formation de Dominique Bijotat passa à la vitesse supérieure pour tenter d’accroître l’écart et y parvint sept minutes plus tard, grâce à Ba, encore, qui profita d’une grosse erreur d’appréciation et de main de Basilio pour lui chiper la balle et la pousser au fond des filets (2-0, 66e).

Conscient que le destin de son groupe était en train de lui filer entre les doigts, Laurent Peyrelade opéra deux changements offensifs coup sur coup, avec les entrées de Ras et Diemé, qui ne changèrent rien à l’issue du match, laissant Rodez avec une frustration immense, qui s’exprima notamment lorsque le tacticien dut intervenir pour empêcher son président, Pierre-Olivier Murat, qui avait pris place sur le banc de touche, d’aller exprimer de trop près à l’arbitre le fond de sa pensée.

Une pensée qui, aujourd’hui, n’est plus tournée vers la L2 mais simplement vers le fait de bien finir la saison, à domicile, contre Avranches, vendredi.

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