Une crise d’épilepsie à l’origine d'un accident mortel à Entraygues-sur-Truyère

  • Une crise d’épilepsie à l’origine d'un accident mortel à Entraygues-sur-Truyère
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Centre Presse Aveyron

Le 17 mars 2017, à Entraygues-sur-Truyère, une sexagénaire a perdu la vie, fauchée dans son jardin par une voiture.

Les juges du tribunal correctionnel sont revenus, hier, sur le dramatique accident survenu le 17 mars 2017 à Entraygues-sur-Truyère. Ce jour-là, pour une raison alors inexpliquée, une conductrice a perdu le contrôle de sa voiture pour aller percuter mortellement une dame qui jardinait paisiblement chez elle. Tout s’était passé très vite, dans cette habitation située à proximité de l’agence EDF.

Le mari de la victime a crié en voyant la voiture arriver, mais son épouse n’a pas eu le temps de bouger. Ni lui, les agents EDF venus aussitôt après avoir entendu le terrible choc, ni les pompiers ne sont parvenus à réanimer la malheureuse, décédée quelques minutes après l’accident. Diagnostiquée en 2014 Malade, la conductrice, âgée aujourd’hui de 74 ans, n’était pas à la barre du tribunal, hier.

Le juge a alors livré les conclusions de l’expertise rendue par les enquêteurs à la suite de cet accident. La conductrice a été victime d’une crise d’épilepsie. Expliquant les raisons pour lesquelles elle avait subitement quitté la route ce 17 mars. La dame est sujette aux crises d’épilepsie depuis 2014. Toute la question, pour le tribunal, était de savoir si, oui ou non, cet accident était prévisible. « Sur son dossier médical, il est signalé qu’elle doit rencontrer un médecin pour valider son permis », avance le procureur Coulomb. « Vous me l’apprenez » dit la fille de la conductrice.

« Peut-être cette remarque lui a-t-elle été faite au détour d’un échange avec le médecin, de façon orale, mais en aucun cas, cela lui a été véritablement signifié », plaide Me Couturier, l’avocat de la septuagénaire. Expliquant que sa cliente visitait régulièrement son médecin, qu’elle suivait un traitement, « dont elle a avoué qu’il lui arrivait parfois de l’oublier. Mais cela ne saurait expliquer la crise qu’elle a eu le jour de l’accident ». Au final, le tribunal a condamné la conductrice du véhicule à une annulation du permis et une interdiction de le repasser avant cinq ans. Mais depuis ce dramatique accident, elle ne conduit plus. ph.r.

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