Un ancien combattant ruthénois distingué, 65 ans après

  • Distinction Julien Cayron décoré de la croix du combattant, 65 ans après
    Distinction Julien Cayron décoré de la croix du combattant, 65 ans après
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Centre Presse

C’est en présence de sa famille que l’ancien brigadier s’est vu récompenser par les autorités.

Dernièrement à l’Ehpad Saint-Cyrice de Rodez, le colonel Arnaud Cambournac a remis la « croix du combattant », au titre de la guerre de 1939-1945, au brigadier Julien Cayron, en présence de sa famille, de différentes autorités et de nombreux amis. Le lieutenant Raymond Duplan, du Souvenir français, a retracé la carrière de cet ancien militaire qui avait obtenu cette décoration le 17 avril 1953. Depuis 65 ans cependant, personne n’avait songé à la lui remettre.

Né le 4 décembre 1916 à Goutrens, près de Rignac (Aveyron), Julien Georges Léon Cayron est appelé au 10e régiment de dragons à Orange (Vaucluse) le 15 octobre 1937 puis, l’année suivante, il est affecté au 6e régiment de dragons à Vincennes (Val-de-Marne). Sa bonne conduite lui vaut la distinction de 1re classe et sa manière de servir lui fait obtenir le grade de brigadier.

Au début du second conflit mondial, le 3 septembre 1939, il est « sur le pied de guerre » en Ile-de-France puis, à partir du 10 janvier 1940, il participe aux différentes opérations de la Moselle.

Au cours de l’offensive du 10 mai 1940, il prend une part active aux combats de la Somme mais par la suite, il doit effectuer, sur ordre, un repli jusqu’à Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Malheureusement, il est obligé de se rendre aux Allemands le 6 juillet 1940, alors que l’Armistice avait été signé douze jours plus tôt. Peu après, le 6e régiment de dragons, qui a perdu 350 hommes, a son étendard décoré de la croix de guerre avec une citation à l’ordre de l’armée pour son attitude héroïque pendant la campagne de France.

En septembre 1940, Julien Cayron est envoyé dans un camp de prisonniers de guerre, au stalag XI A, à 100 km au sud-ouest de Berlin. Là, il travaille, successivement, dans une usine de betteraves à sucre, puis dans une conserverie et enfin dans une ferme où il s’occupe d’un attelage de deux chevaux.

Après la capitulation de l’Allemagne, il est rapatrié en France pour être démobilisé à Rodez le 15 juin 1945. Actuellement âgé de 101 ans et 5 mois, il est certainement le doyen des anciens combattants-prisonniers de guerre de 1939-1945 que compte le département de l’Aveyron et, peut-être même, l’un des plus vieux de France.

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