Mort de Christian Le Mellec : "Il n'a aucun remord pour la victime et ses proches"

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Yannick Bonnefoy (L'Indépendant)

En détention provisoire depuis le vendredi 9 mars, Jason Arasa a été jugé ce lundi en comparution immédiate devant le tribunal de Carcassonne. Ce Perpignanais de 21 ans avait à répondre de la mort de Christian Le Mellec, un motard aveyronnais de 59 ans, qu’il avait tué alors qu’il circulait sans permis au volant d’une voiture non assurée. Il a écopé de 18 mois de prison ferme.

« Cette tragédie a eu un retentissement colossal dans la communauté des motards. Il y a une famille dévastée », a martelé Me Hichem Laredj pour les intérêts d’un fils et de deux petites-filles de la victime. Et l’avocat carcassonnais de poursuivre sa plaidoirie en regrettant le manque d’empathie du prévenu qui, « à aucun moment, n’a eu de remords pour la victime et ses proches ». Un prévenu qui, constate Me Laredj, « n’a pas l’air de comprendre qu’il est l’unique responsable de cette tragédie... »

"Plaider la relaxe, c'est choquant !"

Lui qui explique que, « c’est à cause de ce convoi exceptionnel qui n’aurait pas été en règle, et qui aurait eu une vitesse non adaptée... Vouloir plaider la relaxe, c’est choquant ! ».

Défendant les intérêts de la femme de Christian Le Mellec, Me Anne Bialek a fait part de son « sentiment de malaise, face à l’absence de prise de conscience du prévenu. » Et l’avocate biterroise de dénoncer les mensonges du mis en cause à l’audience : « J’aurais voulu que l’on assume, mais si l’on suit sa démonstration, c’est un contrevenant prudent. » Occasion pour Me Bialek de démonter un à un les arguments de la défense, qui ont la fâcheuse tendance à faire passer la victime et le convoi exceptionnel pour responsables de ce qui s’est passé. « À aucun moment, comme le prétend le prévenu, il n’a perdu le contrôle de son véhicule. Sinon, il n’aurait pas eu la force physique d’appuyer à fond sur la pédale pour freiner sur près de quarante mètres. Aussi, je reste dubitative sur l’usage du téléphone... » Tout comme Me Hichem Laredj, Me Anne Bialek a sollicité un renvoi sur intérêt civil, qui a finalement été fixé par le tribunal au 28 septembre, à 9 h.

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