Agression homophobe d'un maire aveyronnais à Toulouse : ce que l'on sait des faits

  • Le chemin de la Loge à Toulouse est un lieu réputé pour les rencontres homosexuelles.
    Le chemin de la Loge à Toulouse est un lieu réputé pour les rencontres homosexuelles. Repro Midi Libre - Google Maps
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C. L.

L'élu avait été roué de coups et attaché nu à un arbre.
 

Un homme de 67 ans, maire d’un village de l'Aveyron, a été agressé vendredi soir aux environs de minuit alors qu'il stationnait sa voiture chemin de la Loge, au niveau du Casino Barrière. L’endroit, réputé pour être un lieu de rencontres homosexuelles, est discret et certains malfaisants le savent. Ce vendredi, deux d’entre eux attendaient une proie et l’Aveyronnais en a fait les frais, rapporte La Dépêche du Midi.

Au moment où il est sorti de son véhicule, ses agresseurs ont fondu sur lui. Déterminés, ils l’ont littéralement roué de coups de pied et de coups de poing. Ultra-violents, ils n’en sont pas restés là.

Alors que leur victime était totalement démunie, les deux hommes l’ont entièrement déshabillée et lui ont confisqué ses vêtements. Toujours violents, ils ont fait main basse sur les clefs de voiture que l’homme était encore parvenu à conserver.

Attaché à un arbre

Après coup, ils l’ont attaché à un arbre et sont montés à bord de la petite citadine électrique et ont pris la fuite sous le regard d’au moins un témoin. Ce dernier a pu les observer abandonner la voiture un peu plus loin et disparaître dans la nuit.

L’alerte a été donnée auprès des sapeurs-pompiers de Haute-Garonne qui se sont rendus sur les lieux pour prodiguer les premiers soins à la victime, sérieusement amochée. Elle souffrait notamment d’une fracture au nez et était touchée à la tête et aux bras. Elle a été transportée aux urgences de l’hôpital Purpan mais ses jours n’étaient pas en danger. Il a dû être opéré.

S’agit-il d’une agression homophobe ? L’hypothèse était avancée ce lundi,, même si le procureur de la République de Toulouse, Samuel Vuelta Simon, appelait à la plus grande prudence : « Les raisons de l’agression restent encore à vérifier ». « Les blessures (fractures) témoignent de la violence de l’agression subie, confirme-t-il. La victime n’a d’ailleurs pas pu encore être entendue. La sûreté départementale est en charge de l’enquête pour localiser et interpeller les auteurs de l’agression qui, donc, n’ont pas encore été identifiés ».

La victime est extrêmement choquée. Il ne s’agit pas de la première agression de ce type à cet endroit. En mai 2018, un homme de 59 ans avait été pris à partie par un groupe de personnes ouvertement homophobes. Ils lui avaient asséné un coup de couteau avant de tenter de voler sa voiture. Ce même groupe avait déjà sévi un mois plus tôt. Les enquêteurs étaient parvenus à les interpeller.

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