RN88 : L'Etat tiendra-t-il ses promesses ?

  • De nombreux élus émettent déjà de nombreux doutes quand au calendrier initial.
    De nombreux élus émettent déjà de nombreux doutes quand au calendrier initial. José A. Torres /Centre Presse
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Pascal Laversenne

L’État va-t-il tenir ses engagements sur la mise à 2x2 voies de la RN88 entre Albi et Rodez ? Si rien ou presque ne permet d’en douter, certains élus locaux, en tête desquels le président du Département Jean- Claude Luche, ont fait part de leurs inquiétudes quant à la participation financière de l’État. 

L’État va-t-il tenir ses engagements sur la mise à 2x2 voies de la RN88 entre Albi et Rodez ? Si rien ou presque ne permet d’en douter, certains élus locaux, en tête desquels le président du Département Jean- Claude Luche, ont fait part de leurs inquiétudes quant à la participation financière de l’État, ce à plusieurs reprises ces dernières semaines. "Sur chaque document émanant des services de l’État, il est précisé en petit: “Sous réserve de la disponibilité des crédits", s’inquiète à l’envi le président du conseil général. Si on peut imaginer qu’il y a certainement un peu du jeu politique dans ces déclarations alarmistes, le contexte économique ne plaide toutefois pas pour un optimisme à tous crins. Et la période est propice à revoir à la baisse les engagements passés sur l’autel de la rigueur.

Une enveloppe de 215 millions d'euros

Le Département, justement, en sait quelque chose, lui qui vient de se désengager en partie du musée Soulages en ne lui octroyant "que" 2M€ au lieu des 4 annoncés. Ainsi, à l’heure où un sou est un sou, un million est un million à l’échelle des projets structurants, voilà donc ce chantier majeur exposé aux reculades, dont ont d’ailleurs été victimes d’autres projets d’envergure ces derniers mois à l’échelle du pays. D’autant que sur sa seule partie aveyronnaise (du viaduc à Rodez), cette mise à 2x2 voies mobilise la bagatelle de 215 M€ d’argent public. Or, cette enveloppe conséquente a été abondée pour partie par les collectivités locales que sont la Région et le Département, à hauteur de près de 50 M€ (49,6 exactement) chacune, selon un montage financier inédit détaillé dans la convention signée à Rodez en janvier 2010. Une convention qui précisait également le calendrier de mise à disposition des fonds, à savoir que ceux engagés par l’État, qui reste maître d’ouvrage (plus de 115 M€ donc), ne viendraient que dans un second temps. Charge aux Départements (le Tarn s’est engagé sur la même voie pour sa partie) et à la Région de financer les premières tranches de travaux.  

Baraqueville, variable d’ajustement ? 

Or, c’est justement parce que ceux-ci sont déjà bien engagés et que l’heure est désormais venue de s’appuyer sur les fonds de l’État que la tension monte quelque peu. Ce d’autant plus que devrait se présenter sous les engins de chantiers le sempiternel contournement de Baraqueville. Un contournement qui a certes demandé un gros travail en terme de remembrement, mais pour lequel aucun coup de pelle n’a encore été donné. "Ce qui est sûr, c’est que plus on attend, plus on s’expose au risque que l’État n’enchaîne pas", craint un autre élu local très au fait du dossier. Et le même de souligner le retard accumulé au regard du calendrier arrêté début 2010, notamment en ce qui concerne ce contournement. "L’État dit 2013. Or les terrains ne seront libérés qu’à l’automne, après les récoltes, et les travaux routiers à proprement parler ne débuteront qu’en 2014. Je doute que la route soit ouverte en 2015. Et à ce moment-là, qui peut dire où en seront les finances de l’État ?"

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