Quilles : avec 620 de moyenne, vous serez champions... quoi que...

On peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres. Certes, mais la tentation est trop grande. Ainsi, calculette en main et devant les calculs d’apothicaires sur les sept dernières saisons de quilles de huit, on serait tenté de vous dire qu’avec 620 quilles de moyenne, votre équipe sera championne ! C’est trop beau pour être vrai.

Meilleurs terrains, meilleur entraînement

Car si ce chiffre correspond à la moyenne des sept derniers champions, on s’aperçoit en revanche que ces deux dernières saisons, les chiffres ont explosé. Si 2011 a été un cru exceptionnel avec une équipe de Luc intouchable qui avait réalisé 627 de moyenne sur chaque manche, 2012 n’a pas été des plus tristes. Avec 5 024 quilles tombées dans la saison, Rodez a poussé le bouchon encore plus loin. Seul Magrin a été en mesure de suivre cette cadence...

"Chaque fois on dit qu’on ne pourra pas faire mieux et finalement on le fait ! Je pense que ça vient des terrains qui sont meilleurs, des joueurs qui s’entraînent davantage et du matériel adapté. Il y a également une génération “ écoles de quilles” qui est passée seniors. Les gens sont de plus en plus compétiteurs et c’est très bien car ça tire tout le monde vers le haut", tente d’expliquer Fabien Albinet, joueur de Luc. Alors si ça continue à cette allure, on se dit que ce sera peut-être plutôt 630 quilles de moyenne que 620 qu’il faudra réaliser pour être champion.

Pour être dans les huit, ça se joue autour de 600

En revanche, si devant les scores ne cessent d’augmenter d’année en année, pour la qualification aux championnats de France - qui reste le Graal tout de même -, ça se joue autour de 600 quilles de moyenne. En tout cas pour le huitième dernier à posséder le fameux ticket. En 2006, Colombiès, dernier qualifié, avait totalisé 4 816 quilles et l’an passé il avait fallu 4 834 à l’équipe Layrac de Lunel. Soit peu de plus. Bref, encore une fois cette saison, il faudra certainement sortir les calculatrices pour arriver à trouver un sens à tout cela...