La fédération de chasse mise sur la formation

  • Michel Gombert verra bientôt l'aboutissement du projet de centre de formation.
    Michel Gombert verra bientôt l'aboutissement du projet de centre de formation. Centre Presse
Publié le
Par Pierre Côme

Chasseur depuis presque un demi-siècle et président de la fédération de chasse de l’Aveyron, Michel Gombert fait un état des lieux sur cette pratique dans le département. Il revient notamment sur le projet de centre formation.

Les effectifs sont-ils toujours en baisse ?
Avec une baisse d’environ 1,7 %, l’Aveyron fait mieux qu’au niveau national (- 2 %).

Les modalités de passage  du permis évoluent en 2014. Qu’en pensez-vous ?
Cela va devenir plus difficile ! J’en ai bien peur… Une nouvelle loi va obliger les candidats à passer le permis sur une journée et non plus sur deux. Il y a toujours deux épreuves. Une pratique et une théorique. En revanche, les critères d’évaluation risquent d’être très sévères. À titre d’exemple, sur la partie pratique, sur 21 points possibles, le candidat qui n’aura que 16 points, devrait obtenir 10/10 sur la partie théorique. De plus, l’examen se fera en face à face avec l’examinateur. D’après nos projections, le taux de réussite passerait de 84 % à 76 %

Comment procédez-vous pour attirer de nouveaux adhérents ?
Nous avons travaillé sur plusieurs axes. En premier lieu, une large communication a été réalisée sur le gros gibier pour inciter le public à venir vers la chasse. Ensuite, la fédération départementale a mis en place une politique d’accueil avantageuse, notamment sur les cartes de chasse. Regroupés sous le nom Promo chasse Aveyron, nous avons créé plusieurs types de réductions sur la validation de permis de chasse.

Vous n’avez que ce levier ?
Non ! Nous avons un projet de partenariat avec les clubs sportifs. C’est-à-dire que nous allons passer des conventions avec eux afin de faire connaître les valeurs de la chasse auprès des sportifs.
 

Quels clubs de sport visez-vous ?
C’est un peu tôt pour le dire, mais disons qu’il existe des sports collectifs majeurs dans le département dont les membres sont déjà des chasseurs et qui pourraient faire partager leur passion à d’autres. Nous sommes en phase de discussion.
 

Qu’en est-il du projet de centre de formation ?
Nous touchons au but. Nous avons trouvé un terrain de 61 ha, clôturé, entre Sébazac-Concourès et Rodelle au lieu-dit Les Gachounes. Nous avons signé un bail emphytéotique sur 20 ans avec option d’achat. Sur ce lieu, la fédération de l’Aveyron a procédé à des aménagements : création d’un lac artificiel, plantation de cultures expérimentales comme des graminées et des herbacées qui conviennent à des animaux tels les perdrix, les faisans, les lièvres et autres oiseaux migrateurs. Ce centre pourra former les jeunes dès l’âge de 15 ans pour obtenir le permis à 16 ans. La formation sera notre vitrine. Tout est en route, mais l’inauguration n’aura pas lieu avant 2014.

En matière de chasse aux sangliers, avez-vous moins de soucis de dégradations ?
Nettement moins. Lors de la saison 2011-2012, nous totalisions 7 415 animaux tués. Pour 2012-2013, nous en comptons 6 858 pour l’instant. Mais le seuil de 6 500 serait très bien !

Et concernant le petit gibier ?
Nous avons un manque, c’est vrai… Nous avons entrepris des actions, notamment dans le cadre du programme régional Probior sur la biodiversité, avec, par exemple, la réintroduction de la perdrix rouge dans le Rougier de Camarès. En 2014, nous avons un projet de réintroduction du faisan sur les territoires de Flavin et Luc-la-Primaube.

Voir les commentaires
Sur le même sujet
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?