Radio Temps Rodez : une fréquence en plein essor

  • Pierre-Étienne Vanpouille (à droite) est fan de nouvelles technologies dont il fait profiter les personnes âgées. À ses côtés Isabelle Galtier, référent Seniors au CCAS et Alain Martel.
    Pierre-Étienne Vanpouille (à droite) est fan de nouvelles technologies dont il fait profiter les personnes âgées. À ses côtés Isabelle Galtier, référent Seniors au CCAS et Alain Martel. Salima Ouirni/Centre Presse
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Salima Ouirni

Sur 107 FM, la radio associative a réussi à s’imposer. Elle est également présente sur internet et, depuis peu, sur iPad et iPhone, grâce à une application 100 % aveyronnaise.

On ne peut pas dire que la radio a fait son temps. Au contraire, elle est en plein essor. Fondée en 2006, par Pierre- Étienne Vanpouille, Radio Temps veut même partir à l’assaut des nouvelles technologies.
"On travaille avec le CCAS (centre communal d'action sociale, NDLR) sur la diffusion de tablettes pour les personnes âgées. On pensait qu’il y aurait très peu d’intérêt, mais c’est le contraire qui s’est produit", s’étonne le fondateur de cette radio associative et pédagogique qui a fait sa place dans les fréquences locales.

Lancée par des lycéens

Deux émissions, produites et imaginées par Alain Martel, également animateur et réalisateur ont participé à la réussite de la radio, lancée paradoxalement à l’époque par des lycéens. Paradoxalement car "Fais comme l’oiseau" et "J’avais 20 ans dans mon quartier" s’adressent aux seniors. "Dans 'Fais comme l’oiseau', nous collections la parole des personnes dans les maisons de retraite. Grâce au travail avec le CCAS, nous avons pu aller à la rencontre de nos aînés à leurs domiciles. Cela a donné l’émission 'J'avais 20 ans' ", explique Alain Martel, qui a intégré la radio comme commercial.

Intergénérationnelle

Son émission est devenue emblématique aujourd'hui. Très écoutée lors de sa diffusion le jeudi matin (de 9 heures à midi), elle participe à la popularité de Radio Temps dans tous les milieux et à travers tous les âges.
"Notre radio est intergénérationnelle. Nous avons été souvent surpris de voir les enfants nous demander des CD de ces émissions. Ils veulent garder une trace de la mémoire de leurs parents. On s’aperçoit que ces derniers qui ont participé aux enregistrements n’ont pas forcément parlé de leur jeunesse, une époque difficile pendant la Seconde Guerre mondiale. Du coup, notre émission sert de lien", explique fièrement Alain Martel.

Lien social

Ce lien social est également créé entre des Ruthénois qui s’étaient perdus de vue. Grâce aux émissions, elles se retrouvent et échangent à nouveau leurs coordonnées.
C’est d’ailleurs grâce à ce travail social et à l’inventivité dont fait part le personnel (quatre salariés et 30 bénévoles) que Radio Temps a pu décrocher plusieurs subventions de la Fondation de France dont un des objectifs est justement la lutte contre les exclusions.
Du coup, la radio associative intègre tout le monde. Le plus jeune animateur, Éliot, a 10 ans. Son émission "Radio récré" fait un carton.
Pour ceux qui ne peuvent écouter en direct, Radio Temps est présente sur internet. Et depuis peu sur iPad et iPhone. Pierre-Étienne Vanpouille, fan des nouvelles technologies, fait tout pour que cette radio reste dans le vent. C’est Dorian, un bénévole qui a développé cette appli pour Radio Temps.
 

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