La Magicabine, pays des merveilles du Dr Troll

  • La Magicabine permet d'accueillir deux ou quatre spectateurs pour un spectacle original.
    La Magicabine permet d'accueillir deux ou quatre spectateurs pour un spectacle original. Myriam Laffont/Centre Presse
  • Les bonimenteurs magiciens, Baptiste Arnaud et Simon Tapin devant leur future célèbre attraction.
    Les bonimenteurs magiciens, Baptiste Arnaud et Simon Tapin devant leur future célèbre attraction. Myriam Laffont/Centre Presse
Publié le
Myriam Laffont

Le nouveau spectacle de magie de la compagnie de Baptiste Arnaud se déploie entre théâtre de poche, Photomaton et cabinet des curiosités. 

Festival de la photographie d’Arles 2011. L’artiste JR a installé un Photomaton géant et spectaculaire qui permet au visiteur de repartir avec son poster sous le bras. Parmi les visiteurs, Baptiste Arnaud, alias Docteur Troll, alias le magicien drolatique d’Arvieu.
L’installation de JR vient à point pour alimenter le réservoir à projets du Docteur Troll, amateur de close-up (la magie rapprochée). Après la mogette magique (ce banal haricot blanc sec a inspiré un plateau incurvé et un spectacle à Docteur Troll), il y aura donc, pour les dix ans de la compagnie, la Magicabine, cet étrange Photomaton aux prises avec les frontières mouvantes de la magie et du cabinet de curiosités.

Théâtre miniature intimiste

Magnifiquement peinte par Nelly Rouquette, la cahute foraine aux rideaux de velours est un théâtre miniature intimiste pour deux à quatre spectateurs.
"Nous voulions une immersion immédiate, nous détacher du langage verbal et travailler sur les langages sonores et visuels, pour être le plus intimiste, le plus proche possible", expliquent Baptiste Arnaud et Simon Tapin, qui ont accueilli sur le projet le musicothérapeute Patrice Cazaux, le technicien son et lumière Louis Tandeau et la chargée de communication Nathalie Forcade. Sur une composition musicale de cinq heures, à raison d’une trentaine de tours différents enchaînés par le magicien, et d’une immersion de trois à cinq minutes, les spectateurs plongent dans une autre dimension après avoir déambulé dans l’antichambre qu’est ce musée insolite qui encercle la Magicabine.
Une fois à l’intérieur, confortablement installé, rideaux tirés, intrigué, le spectateur fait face à une mini scène dont émergent une paire de mains, un jeu de cartes et un Polaroïd. Sans qu’un mot ne soit échangé, l’émerveillement s’installe. Ciselé dans le moindre détail, le spectacle, bien que court, percute son public, délicieusement tiraillé entre mystère et embarras. Les tours de magie différents se succédant, rien ne s’oppose à ce que le spectateur enchaîne à son tour les incursions derrière les tentures.
Plaisir renouvelé garanti.

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