EXCLUSIF - Venezuela: décision imminente de la Cour suprême sur le recours de l'opposition

  • Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP,  le 15 mai 2013 à Caracas
    Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP, le 15 mai 2013 à Caracas AFP - Juan Barreto
  • Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP,  le 15 mai 2013 à Caracas Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP,  le 15 mai 2013 à Caracas
    Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP, le 15 mai 2013 à Caracas AFP - Juan Barreto
  • Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP,  le 15 mai 2013 à Caracas Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP,  le 15 mai 2013 à Caracas
    Le chef de l'opposition Henrique Capriles lors d'un entretien à l'AFP, le 15 mai 2013 à Caracas AFP - Juan Barreto
Publié le
AFP

Le Tribunal suprême de justice (TSJ, cour suprême) du Venezuela doit se prononcer "dans les prochaines heures" sur un recours déposé suite à l'élection contestée de Nicolas Maduro à la présidence, a annoncé mercredi soir le chef de l'opposition Henrique Capriles dans un entretien à l'AFP.

"Dans les prochaines heures, nous devons avoir la réponse" du TSJ sur ce recours qui rejette les résultats de l'élection présidentielle du 14 avril, a expliqué M. Capriles, se disant déterminé à saisir les "instances internationales" si la cour suprême vénézuélienne rejetait la requête de l'opposition.

Henrique Capriles, avocat de formation âgé de 40 ans, conteste l'élection de Nicolas Maduro, héritier du défunt président Hugo Chavez, et qui a été proclamé vainqueur par le Conseil national électoral (CNE) avec une très courte avance de seulement 1,49% des voix.

Si le TSJ juge recevable le recours de l'opposition, le processus "devrait durer trois ou quatre mois, si les délais prévus par la loi sont respectés", précise-t-il lors d'un entretien réalisé dans son quartier général de campagne à Caracas.

"Aujourd'hui, la patate chaude est du côté du gouvernement qui traverse une crise de légitimité", estime le leader de l'opposition, qui dénonce en outre "l'immense incapacité" de l'ancien chauffeur d'autobus et syndicaliste à gouverner le pays selon lui.

"Partout où il va, Maduro s'abrite sous un parapluie d'illégitimité", dit-il.

Les opposants avaient introduit leur recours sans attendre les résultats de l'audit partiel entamé début mai à leur demande par le CNE. Mais la Table de l'unité démocratique (MUD), principale coalition de l'opposition, rejette les modalités de cet audit.

M. Capriles avait estimé que cet audit resterait une "farce" sans une révision des listes électorales.

"Si cet audit est fait dans les règles, alors l'élection tombe, donc ils ne le font pas", dit-il.

Le dirigeant prévient qu'il se tournera vers "toutes les instances internationales auxquelles on peut s'adresser", en cas de rejet de son recours par le TSJ, notamment le Système interaméricain des droits de l'homme.

"Mais il n'y a aucune raison pour qu'il ne soit pas accepté", insiste M. Capriles.

"Nous connaissons l'une des situations les plus difficiles de notre histoire, avec l'insécurité, l'inflation, les salaires... C'est cela mon combat, un combat pour que les problèmes trouvent des solutions", poursuit l'opposant, arborant la veste officielle de la police de l'Etat de Miranda (nord) dont il est gouverneur.

"Rendez-vous compte que dans ce pays, qui possède les plus importantes réserves de pétrole de la planète, nous n'avons pas de papier hygiénique", s'insurge-t-il.

Quelques jours plus tôt, le gouvernement avait annoncé qu'il allait importer 50 millions de rouleaux de papier toilette en raison d'une pénurie de ce produit au Venezuela, dont l'économie est très dépendante du pétrole et des importations.

"Si le gouvernement ne peut y apporter une solution (...) alors la situation va devenir de plus en plus conflictuelle", prévient M. Capriles. "Les gens ne vont tout simplement pas supporter plus longtemps une telle situation".

Le chef de l'opposition se défend pour autant de "souffler sur les braises".

"Bien au contraire", dit-il. "Je suis simplement ferme dans ma dénonciation pour que le gouvernement prenne des mesures. S'ils ne rectifient pas le cap, ils courent directement à l'échec. Et qui va les faire échouer ? Le peuple vénézuélien. C'est vers cela qu'ils se dirigent".

Source : AFP

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