Aveyron: les pêcheurs disent stop aux microcentrales

  • Les pêcheurs craignent des nuisances pour les cours d'eau.
    Les pêcheurs craignent des nuisances pour les cours d'eau. Archives Centre Presse/José Torres
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Olivier Courtil

Réunie samedi en assemblée générale, la fédération de pêche a interpellé le Département pour arrêter les projets de microcentrales et le sénateur sur le projet d’agence de la biodiversité. 

"Cela me fait mal au cœur, on a laissé faire, le peu que j’ai fait a été insuffisant", confiait samedi Pierre-Marie Blanquet, représentant le conseil général, à l’assemblée générale de la fédération de pêche. Un discours en forme de mea culpa en réponse aux sollicitations de la fédération par la voix de son président Jean Couderc. Ce dernier a ainsi interpellé le Département pour stopper l’éclosion de microcentrales qui génèrent seulement 1 % de production en Aveyron mais nuisent grandement à la biodiversité.
"Il y a environ une centaine de microcentrales, cela suffit". Un point de vue partagé par le représentant hier du Département qui a indiqué mettre dans l’épuisette du conseil général les doléances des pêcheurs. "Je souhaite que le Département donne un avis et j’appuierai votre position mais c’est vous qui avez la compétence, pas nous". Des applaudissements ont clôturé ses propos avant d’interpeller, à l’échelle nationale, le sénateur Stéphane Mazars sur le projet d’une agence de la biodiversité souhaitée par Delphine Batho, ministre de l’Écologie du développement durable et de l’énergie.

Conflit sur l'usage de l'eau

"On n’est pas contre, bien au contraire, mais on a des craintes suite au rapport qui circule concernant notre représentativité et le financement qui engage les chasseurs et les pêcheurs". Pour se faire entendre, Jean Couderc a réclamé - à nouveau au conseil général - l’organisation des Assises de l’Eau en Aveyron.
"Cela intéresse aussi bien la consommation en eau potable, l’agriculture, l’industrie, l’énergie ou encore le tourisme. Si rien n’est fait, on va se trouver en concurrence pour tous ces usages". "Un conflit d’usage" évoqué hier par Pierre-Marie Blanquet, aggravé "avec la crise économique". L’occasion ou jamais de lancer les Assises de l’eau, non ?
 

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