Dernier hommage à Georges Moustaki au cimetière du Père Lachaise

  • Le cercueil de Georges Moustaki lors de ses obsèques, le 27 mai 2013 au cimetière du Père Lachaise, à Paris
    Le cercueil de Georges Moustaki lors de ses obsèques, le 27 mai 2013 au cimetière du Père Lachaise, à Paris AFP - Francois Guillot
  • Le cercueil de Georges Moustaki lors de ses obsèques, le 27 mai 2013 au cimetière du Père Lachaise, à Paris
    Le cercueil de Georges Moustaki lors de ses obsèques, le 27 mai 2013 au cimetière du Père Lachaise, à Paris AFP - Francois Guillot
  • L'auteur-compositeur Georges Moustaki, le 28 avril 2008 à Paris
    L'auteur-compositeur Georges Moustaki, le 28 avril 2008 à Paris AFP/Archives - Stephane de Sakutin
Publié le
AFP

"Avec lui, c'est toute une époque qui disparaît. Depuis +Le métèque+ en 1969 je n'avais cessé de le suivre": comme Nadia, Brésilienne de 60 ans, résidant en France, des centaines d'anonymes, certains tenant une fleur, ont rendu lundi à Paris un dernier hommage à Georges Moustaki, décédé jeudi à 79 ans, et qui a été inhumé selon le rite juif au cimetière du Père Lachaise, en présence de ses proches, de ses amis et de nombreuses personnalités.

Cet hommage, ponctué de discours et de chansons du célèbre auteur-compositeur grec, né à Alexandrie (Egypte) et naturalisé français en 1985, s'est déroulé en extérieur, sous un ciel nuageux près du columbarium où seuls les officiels et la famille de cette immense figure de la chanson française, avaient été rassemblés, tandis que les anonymes et la presse étaient tenus à distance par un important dispositif de sécurité.

Une salve d'applaudissements a retenti au passage du cercueil. Porté lentement sous les frondaisons verdoyantes, il était accompagné d'un concerto de Ravel mêlé aux chants des oiseaux.

Sitôt après, ont retenti les premières notes de "L'ambassadeur" et tous ceux qui connaissaient la chanson se sont mis à fredonner à l'unisson. Ils ont fait de même plus tard avec "Elle est elle", "Il est trop tard", "En Méditerranée" et "Grand-père".

Parmi eux, Madir, 59 ans, un inconditionnel qui dit avoir assisté à trois concerts de Moustaki et regrette la disparition de "ce grand Alexandrin cosmopolite tout comme l'était le réalisateur Youssef Chahine".

"Je l'admirais beaucoup pour ses chansons magnifiques et engagées, contre le régime des colonels en Grèce, contre Franco en Espagne, pour sa discrétion et sa force, pour +Ma solitude+ aussi, ma chanson préférée", dit-il.

Discrétion, force

Parmi les personnalités présentes: l'humoriste Guy Bedos, les chanteurs Cali et Brigitte Fontaine, ou les acteurs François Morel et Véronique Genest. Du côté des officiels, la ministre de la Culture et de la communication Aurélie Filippetti assistait également aux obsèques où un message du Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, a été lu.

Plusieurs intervenants se sont succédés saluant "l'humour", la "tendresse" ou "l'engagement" de leur ami "Jo". Parmi eux, le réalisateur Rémy Lainé, auteur d'un documentaire sur Georges Moustaki, son biographe Pelai Ribas, le directeur du service de pneumologie du CHU de Nice, le professeur Charles Hugo Marquette qui le soignait pour emphysème et l'a suivi dans ses derniers instants, et la soeur de Georges Moustaki, Marcelle Rosnay.

Le "Métèque" reposera à quelques mètres d'Edith Piaf, qui fut l'une de ses amies et conquêtes pour laquelle il écrivit l'un des plus grands succès, "Milord".

Georges Moustaki, de son vrai nom Giuseppe Mustacchi, était né le 3 mai 1934 à Alexandrie, de parents juifs grecs immigrés en Egypte.

Il s'était installé à Paris en 1951 et y avait fait une rencontre déterminante, celle de Georges Brassens qui l'avait intronisé dans les nuits de Saint-Germain-des-Prés. C'est en son hommage qu'il avait adopté le prénom Georges.

A la fois auteur et compositeur, il a écrit quelque 300 chansons pour les plus grands interprètes, Piaf, Montand, Barbara, Gréco, Reggiani, avant de les chanter lui-même avec succès.

Ses chansons les plus célèbres restent, outre "Milord" (1958), traduite dans le monde entier, "Le Métèque" (1969), d'abord chantée par Pia Colombo et dont le refrain a fait le tour de la planète.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?