Decazeville: fronde contre les nouveaux rythmes scolaires

Les parents d’élèves des écoles maternelle Jean-Moulin et primaire Jean-Macé se disent "inquiets face à l’organisation du temps périscolaire". La municipalité a décidé d'un passage à la semaine à 4,5 jours dès la rentrée prochaine, les parents ont donc été invités à formuler des propositions sur le sujet, bien qu'ils considèrent "que la mise en place de cette réforme aurait mérité plus de temps et de réflexion".

Temps périscolaire bénéfiques

Dans leur synthèse, les parents d'élèves demandent la "gratuité et l’obligation de l’accueil périscolaire". Selon eux, le temps consacré aux activités périscolaires doit pleinement s’inscrire dans la journée éducative par souci d'égalité, notamment en raison d'éventuels frais pour les parents qui ne pourraient pas récupérer leurs enfants avant 17 heures.
Les parents d’élèves souhaitent également que "le temps périscolaire, qu’il soit de 30 ou 45 minutes, ou d’une heure, apporte un bénéfice pédagogique aux enfants". Et de suggérer que les associations sportives, culturelles ou civiques de la ville interviennent dans le quotidien des écoliers, tout en demandant le recrutement d’un éducateur sportif et d’un animateur culturel et l’embauche de "personnels municipaux pour l’encadrement des enfants". Pour limiter les coûts budgétaires, les parents d’élèves soumettent donc l’idée d’un "recrutement effectué au niveau communautaire" en évoquant  la création d'un "pôle mobile éducatif " regroupant divers intervenants.

La question du mercredi après-midi

Le maire de Decazeville Jean Reuilles indique qu’une réunion avec les représentants de Jean-Moulin et Jean-Macé aura lieu début juin, "On va discuter de tout cela et tenter de trouver des solutions acceptables", précise le premier magistrat en soulignant que "les écoles du Sailhenc et François-Fabié ont adhéré sans réserve à notre démarche, ces deux établissements représentant une majorité des écoliers decazevillois".
"Nous avons réglé le problème des horaires et, selon moi, la principale problématique tient dans une bonne gestion du mercredi après-midi. Et ce n’est pas facile. Nous réfléchissons à quoi faire avec les Francas. L’objectif est qu’un enfant qui viendra un mercredi ait envie de revenir le mercredi d’après. Mais pour l’heure, nous en sommes à la construction d’un programme", conclut Jean Reuilles.