Villefranche: la vente du collège de la Douve fait débat

  • Le collège de la Douve pourrait accueillir 35 logements.
    Le collège de la Douve pourrait accueillir 35 logements. Centre Presse
Publié le , mis à jour
Philippe Henry

Votée par la seule majorité, la vente du collège de la Douve à un opérateur privé fait des remous au sein du conseil municipal de Villefranche. 

Comme l’on pouvait s’y attendre, le point onze du conseil municipal de mercredi soir a fait longuement débat. La municipalité a ainsi exposé son projet de mettre en vente les bâtiments du 1, boulevard du Général-de-Gaulle, le site de la Douve (4000 m2 habitables, plus une cour de 1200 m2) pour 1 million d'euros à des promoteurs, Alain et Michel Ginestet (responsables de la société Tranier immobiliers). Serge Roques a dû longuement expliquer son choix, séduit par l’idée "de redynamiser le centre-ville en y implantant de nouveaux logements". "Il serait criminel et très dommageable de ne pas saisir cette opportunité", n’a cessé de marteler le maire.

Aménager 35 logements "séniors"

L’agence Tranier immobiliers a quatre ans pour concrétiser l’aménagement de trente-cinq logements (pouvant accueillir une soixantaine de personnes) destinés aux seniors. Sous peine de quoi "les biens acquis seront restitués à la commune au prix de vente, sans indemnité, ni préjudice". Une close qui a fait bondir Patrice Calmels, élu d’opposition d’Atout Villefr@nche: "C’est une opération blanche pour le promoteur s’il décidait de ne pas aménager les logements promis."  Ce à quoi Serge Roques a répondu: "En ces temps de crise où les promoteurs ne courent pas les rues, il est important de faire confiance. Et puis nous connaissons bien MM. Alain et Michel Ginestet qui sont des gens sérieux."

Pourquoi pas un centre social ?

Très critique, l'opposition, par la voix de Jean-Michel Bouyssié (PS) a évoqué l’idée de garder le bâtiment de la Douve dans le domaine public afin d’y aménager "une maison des associations, un centre social ou encore un auditorium". Un hypothèse rejeté par Serge Roques rappelant  "qu’il y aura bientôt assez de bâtiments publics de libres [gendarmerie place de la Liberté, écoles NDLR] pour se préoccuper de les aménager". Et surtout de souligner le coût important de l’entretien (chauffage, isolation, etc.) de la Douve s’il devait rester dans le giron du public. Coût évalué à 107 500 euros par le maire. Au terme d’échanges parfois vifs, la vente de la Douve a été votée par la seule majorité. 

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