Carcassonne Entre Cité et bastide, les quartiers de la Barbacane et la Trivale méritent une halte

Pour atteindre leur Graal, la Cité Médiévale, les touristes venant de la bastide Saint-Louis passent sur le Pont Vieux qui enjambe l’Aude et traversent, souvent au pas de course, les quartiers méconnus de la Barbacane et de la Trivale.
La bastide, une ville en échiquier typique de la région, a été édifiée après la croisade contre les Albigeois. Ville administrative et commerçante, elle s’est imposée au fil des siècles face à l’ancienne cité peu à peu abandonnée.

Des faubourgs prospères

Entre les deux rivales, les faubourgs des bords du fleuve ont toujours été habités, connaissant souvent une belle prospérité.
Au cœur de la Trivale, que l’on appelle parfois de nos jours « Le petit Montmartre carcassonnais », une ancienne auberge, devenue un garage puis un cinéma, est maintenant la salle du Chapeau Rouge, un lieu de concert. Autour, des antiquaires et des ateliers d’artistes animent la longue rue qui, au début du XXe siècle, abritait la célèbre distillerie Sabatier. Ancien agent des impôts, Michel Sabatier y avait créé les deux boissons emblématiques de la Cité, la Micheline et l’Or-kina. Voisine, la rue de la Barbacane cache une rareté architecturale, l’église Saint-Gimer.
Construite par Viollet le Duc, le « sauveur de la cité », sur un plan gothique classique, elle est l’une des trois églises du célèbre architecte et, comme les remparts et le château comtal à qui il a rendu toute leur gloire, elle est, elle aussi, inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco.