Top 14: Castres champion de France de rugby face à Toulon

  • Rory Kockott sourit après la victoire de son club, Castres, contre Toulon en finale du Top 14 au Stade de France à Saint-Denis le 1er juin 2013
    Rory Kockott sourit après la victoire de son club, Castres, contre Toulon en finale du Top 14 au Stade de France à Saint-Denis le 1er juin 2013 AFP - Bertrand Langlois
  • Le capitaine toulonnais Johny Wilkinson (C) lors du match contre Castres, au Stade de France à Saint-Denis le 1er juin 2013
    Le capitaine toulonnais Johny Wilkinson (C) lors du match contre Castres, au Stade de France à Saint-Denis le 1er juin 2013 AFP - Lionel Bonaventure
  • Le demi de mêlée et buteur de Castres Rory Kockott marque un essai contre Toulon, au Stade de France à Saint-Denis le 1er juin 2013
    Le demi de mêlée et buteur de Castres Rory Kockott marque un essai contre Toulon, au Stade de France à Saint-Denis le 1er juin 2013 AFP - Lionel Bonaventure
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AFP

Castres a fait sensation en s'adjugeant le titre de champion de France de rugby aux dépens de Toulon (19-14), ainsi privé du doublé avec la Coupe d'Europe, samedi au Stade de France au terme d'un formidable combat physique.

L'exploit est immense pour le Castres olympique, seulement neuvième budget du Top 14, et qui soulève le quatrième Bouclier de Brennus de son histoire, vingt ans exactement après le dernier, controversé, face à Grenoble.

Quatrième à l'issue de la saison régulière, Castres a renversé des montagnes sur son passage pour atteindre le sommet: Montpellier (25-12) en barrages, Clermont la semaine passée en demies (25-9), puis l'ogre varois à qui tout le monde prédisait un destin en or.

Il aura ainsi manqué un brin de souffle au RC Toulon, deux semaines après avoir concassé Clermont en finale de Coupe d'Europe (16-15) et huit jours après avoir aussi broyé Toulouse (24-9) en demi-finales de Top 14 à Nantes.

Déjà battus en finale l'an passé par Toulouse (18-12), les hommes de Bernard Laporte courent toujours après le quatrième Bouclier de Brennus du club. Ce titre est la dernière frontière d'une équipe qui semblait placée sur une dynamique implacable et qui a finalement buté sur la belle machine huilée du duo d'entraîneurs castrais Laurent Labit-Laurent Travers.

Ces derniers ouvrent ainsi leur palmarès dans l'élite et transforment leurs adieux en apothéose, puisqu'ils seront aux commandes du Racing-Métro l'an prochain. Quatre ans après leur arrivée dans le Tarn, ils hissent à l'empyrée une équipe sans véritable star mais soudée à l'extrême.

Samedi, dans un Stade de France archi-comble et surchauffé, les Castrais ont ainsi enrayé grâce à leur immense solidarité défensive la mécanique varoise.

Surtout, ils ont pu compter sur leur demi de mêlée et buteur Rory Kockott, qui a livré une formidable prestation, éteignant au passage son vis-à-vis Frédéric Michalak, sorti dès la 50e minute.

Immense défi physique

Le Sud-Africain a notamment inscrit un magnifique essai, prenant toute la défense toulonnaise à revers en s'infiltrant au ras d'un ruck, pour filer entre les poteaux, profitant au passage d'un écran rusé de son troisième ligne Ibrahim Diarra (40). Cet essai permit ainsi aux Castrais de basculer devant à la pause (10-3) et de ne jamais être repris.

A l'inverse, Jonny Wilkinson a de son côté été inhabituellement inefficace au pied, heurtant quatre fois (!) les poteaux et ratant un drop. Soit 14 points gâchés en route au total, un handicap insurmontable en finale.

Plus impressionnant encore, les Castrais ont pris les Toulonnais à leur propre jeu. Impeccables dans le défi physique, ils ont contraint les Varois à s'exposer, produire du jeu et au final, multiplier les en-avant, à l'image d'un Mathieu Bastareaud très percutant mais bien trop imprécis.

Plombés par le volume de déchet technique, les Toulonnais ont aussi perdu la bataille du sol, alors qu'ils ont quelques spécialistes en la matière: Bakkies Botha, Danie Rossouw, Chris Masoe. Aucun n'a été capable de sécuriser réellement les rucks et de permettre de sortir des ballons proprement.

A l'inverse, le CO a été impeccable de réalisme, validant la plupart de ses temps forts. L'ouvreur Rémi Talès, convoqué avec le XV de France pour la tournée en Nouvelle-Zélande, a ainsi fait honneur à son nouveau statut en claquant deux drops (72, 74) salvateurs.

Un joli pied de nez à Wilkinson, spécialiste en la matière et qui venait de ramener le RCT à une longueur, par deux pénalités (46, 66).

Une dernière pénalité de Rory Kockott (19-9, 79) achevait de mettre Castres à l'abri. L'essai à la sirène de l'arrière toulonnais Delon Armitage, encore hué toute la partie pour avoir chambré le Clermontois James en finale de Coupe d'Europe, ne changeait rien. Et comme un symbole de la rencontre, la transformation de Wilkinson se fracassait sur le poteau, avec les rêves d'un incroyable doublé de Toulon.

Source : AFP

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