Top 14: Toulon-Castres, l'exploit à simple ou double titre

  • L'entraîneur de Toulon Bernard Laporte après la victoire de son équipe en Coupe d'Europe contre Clermont le 18 mai 2013
    L'entraîneur de Toulon Bernard Laporte après la victoire de son équipe en Coupe d'Europe contre Clermont le 18 mai 2013 AFP/Archives - Franck Fife
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    Présentation de la finale du Top 14, palmarès, fiches de Toulon et Castres AFP
  • Les joueurs de Castres à l'entraînement, le 28 mai 2013 à Castres
    Les joueurs de Castres à l'entraînement, le 28 mai 2013 à Castres AFP - Remy Gabalda
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AFP

Chacun à sa manière, Toulon ou Castres créera l'exploit samedi (21h00) en cas de victoire en finale du Top 14: le RCT en réussissant le doublé avec la Coupe d'Europe, Castres en forçant son destin de Petit Poucet.

Quel genre d'émotion pourrait bien étreindre les acteurs de cette dernière séance de la saison, au moment de fouler la pelouse du Stade de France?

Peut-être celle du poids de l'histoire, en pensant aux vingt années écoulées sans soulever le mythique Bouclier de Brennus: Castres l'avait emporté en 1993, Toulon en 1992, et chacun est en quête de son quatrième titre.

Peut-être, côté toulonnais, la perspective aussi jouissive que tétanisante de tout rafler cette année, deux semaines après avoir braqué la Coupe d'Europe au nez de Clermont (16-15), à Dublin. La performance serait de taille, quasi inédite car si le Stade toulousain l'avait accomplie en 1996, ce fut en l'absence des clubs anglais de la scène continentale.

Quelle entrée fracassante dans la légende serait-ce alors pour ce RCT qui, à l'image de son iconoclaste président Mourad Boudjellal, est en quête vitale de reconnaissance! Quelle revanche aussi pour cette puissante armée rouge et noir, bâtie pour que rien ne repousse sur son passage et dont le caractère cosmopolite a tant fait jaser: des "mercenaires", pouvait-on entendre, "des potes", répliquait encore jeudi le manager Bernard Laporte en vantant leur "envie de donner à l'autre".

Depuis l'arrivée de Boudjellal en 2006, c'est en accéléré que le RCT déroule son destin. Le club porte déjà les cicatrices de trois finales perdues ces trois dernières années, en Challenge européen (2010, 2012) et en Top 14, l'an dernier, face à Toulouse (18-12).

Une expérience qui a aiguisé encore son appétit de victoires, plaçant le club dans une dynamique implacable depuis le début des phases finales. Ses victimes: Leicester, les Saracens, Clermont sur la route européenne, Toulouse vendredi dernier en Top 14 (24-9).

"Le doublé, si tu le fais, c'est que c'est une saison plus qu'aboutie, merveilleuse, s'enthousiasme Laporte. Ca montre que tu as été le meilleur partout. Point."

Le manager peut compter sur un effectif surmotivé et concentré. Témoin en est la retenue dont les joueurs ont fait preuve pour leur retour à

Toulon, après le titre européen et la demie de Top 14 gagnée à Nantes: "On a bu quelques bières mais on ne s'est pas mis sur le toit quatre jours d'affilée", assure le demi de mêlée Sébastien Tillous-Borde.

Ogre et sorciers

Face à l'ogre varois et sa machine à concasser - Carl Hayman, Bakkies Botha, Danie Rossouw, Chris Masoe devant - le Petit Poucet castrais à quelques arguments à faire valoir.

D'abord, le duo de sorciers Laurent Labit-Laurent Travers, dont la baguette magique a rendu rationnelle la présence à ce stade du CO, neuvième budget du championnat: depuis qu'ils ont déposé leurs bagages dans le Tarn en 2009, les entraîneurs ont hissé le club en barrages deux fois (2010, 2011), puis en demie l'an passé. Une progression logique.

En partance pour le Racing-Métro la saison prochaine, Labit et Travers tenteront de transformer leurs adieux en apothéose. Et d'insuffler cette envie à tout un groupe en fin de cycle.

Surtout, mine de rien, les Castrais ont creusé leur sillon cette année, terminant quatrièmes de la phase régulière, balayant Montpellier en barrages (25-12) puis une équipe de Clermont en plein doute dans une demie parfaitement maîtrisée (25-9).

"Ils ont gagné ce match avec une classe mondiale et si on n'est pas à 100%, on peut perdre très vite", souligne ainsi Wilkinson.

Outre l'énorme défi physique qui leur sera proposé, les Castrais devront aussi gérer un maelstrom de sentiments, car pour l'immense majorité cette finale sera une grande première.

"Il y aura quelques phrases seulement à sortir, souligne l'ailier Marc Andreu. Ca suffira largement à nous mettre des frissons pour 80 minutes."

Comme souvent, le combat, notamment en mêlée fermée et au sol, la discipline et la précision des buteurs - Wilkinson et Kockott, les deux meilleurs réalisateurs de la saison - seront les clés du match. Pour s'ouvrir les portes de l'histoire.

Composition des équipes de Toulon et Castres qui s'affrontent en finale du Top 14, samedi (21h00) au Stade de France:

Toulon: D. Armitage - Wulf, Bastareaud, Giteau, Palisson - (o) Wilkinson (cap.), (m) Michalak - Fernandez-Lobbe, Masoe, Rossouw - Kennedy, Botha - Hayman, Bruno, Sheridan

Castres: Dulin - Martial, Cabannes, Baï, Andreu - (o) Talès (cap), (m) Kockott - Caballero, Claassen, Diarra - Capo Ortega, Samson - Wihongi, Mach, Taumoepeau

Remplaçants

Toulon: Orioli, Chiocci, Suta, Van Niekerk, S. Armitage, Mermoz, Tillous-Borde, Kubriashvili

Castres: Bonello, Forestier, Tekori, Bornman, Teulet, Kirkpatrick, Bonnefond, Lazar

Arbitre: Jérôme Garcès

Source : AFP

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