Aveyron: les pêcheurs en colère écrivent aux élus

  • Les pêcheurs redoutent l'impact des microcentrales sur la vie des cours d'eau.
    Les pêcheurs redoutent l'impact des microcentrales sur la vie des cours d'eau. Archives CP
Publié le
Centre Presse Aveyron

La fédération départementale relance son combat contre les microcentrales en invitant les édiles aveyronnais à s'opposer à tout nouvel aménagement hydroélectrique sur les cours d'eau, déjà durement impactés selon elle.  

Tous les élus aveyronnais (maires, conseillers généraux et régionaux, parlementaires) vont  recevoir dès lundi un courrier de la fédération départementale de pêche leur demandant  de "s'opposer systématiquement" à toute nouvelle implantation de microcentrales sur les cours d'eau du département.

Menaces écologiques

Un pas de plus dans la "guerre" que livrent les pêcheurs aveyronnais à ces aménagements qui, selon eux, impactent gravement les rivières sur lesquelles ils sont implantés : envasements, réchauffement de l'eau, obstacles nombreux aux déplacements et à la reproduction des poissons... Le courrier, signé du président Jean Couderc est assorti d'un dépliant relatant tous les inconvénients de cette production hydroélectrique (3% de l'ensemble de la production électrique aveyronnaise selon Jean Couderc) et les menaces écologiques qu'elle fait peser, à terme, sur l'ensemble de l'environnement. 

Dire non au "lobby des microcentraliers"

La fédération ferraille depuis longtemps déjà contre ce qu'elle appelle le "lobby des microcentraliers" , qu'elle suspecte de ne privilégier que leurs intérêts privés (et surtout financiers) au nom du développement des énergies renouvelables. "Ce lobby fait, de plus, miroiter aux élus de petites rentrées d'argent liées aux taxes générées par la production, ce qui est dérisoire", tonne Jean Couderc pour qui ce dossier est "avant tout politique".

L'Aveyron compte à ce jour 96 microcentrales sur ses principales rivières. La colère des pêcheurs vise avant tout toute nouvelle implantation. "On ne lâchera pas le morceau, c'est un combat pour les générations futures", insiste le président de la fédération qui veut associer désormais, tous les élus à ce combat. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?