Les addictions aux jeux d'argent gagnent l'Aveyron

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    Les addictions aux jeux d'argent gagnent l'Aveyron
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Si le gouvernement s'inquiète des conséquences de ce nouveau type d'addictions dites "sans produit", le phénomène, encore marginal dans le département, a de "fortes chances de se développer". 

La proportion en Aveyron n'est pas énorme. A peine quelques dizaines de cas recensés dans le département. Pour autant, les addictions aux jeux d'argents préoccupent les autorités comme le monde associatif. Directrice de l’antenne aveyronnaise de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA12), Nadège Perreira-Poujol le reconnait. "La libéralisation des jeux d'argents depuis le mois de juin  2010" ou, très prochainement, l'implantation d'un casino à Cransac, "aura forcément des conséquences". Problème pour la présidente: "nous n'avons connaissance de tels cas que très tardivement", quand l'addiction est telle qu'elle s'accompagne d'un dossier de surendettement.

Face à ce constat, l'ANPAA12 compte bien "muscler son jeu" dès l'année prochaine. " Nous espérons renforcer très rapidement notre équipe pour traiter uniquement de cette problématique. Les addictions dites sans produit sont assez nouvelles mais elles mobilisent les mêmes mécanismes que les addictions liées aux tabacs ou à l'alcool. Il y a de fortes chances qu'elles se développent".   

Un problème de santé publique  

Préoccupantes, de telles addictions aux jeux d'argents ou de hasard qui touche 200 000 joueurs "excessifs", dans un secteur représentant plus de 32 milliards d'euros, préoccupent aussi le gouvernement. Mais le phénomène reste encore mal connu. La seule étude sur l'addiction publiée en France en septembre 2011 révélait que 600 000 personnes, soit 1,3 % de la population, étaient touchées par ce problème de santé publique.

En charge de l'enquête, l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) ainsi que l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes), faisaient remarquer que les consommations d'alcool, de tabac et de cannabis "les plus à risque ou les plus intensives" sont davantage retrouvées chez les joueurs "excessifs" que parmi l'ensemble des joueurs ou la population générale. Un constat que partage Nadège Perreira-Poujol. " Les personnes qui poussent nos portes, viennent en priorité pour des addictions à l'alcool ou aux drogues, mais en creusant un peu on se rend compte qu'ils  présentent aussi d'autres addictions, très souvent liées aux jeux d'argent". 

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