Le musée Soulages réveille les débats au Grand Rodez

Dans un ordre du jour long de 46 points, il aura fallu attendre le 19e, sur les horaires d’ouverture et la tarification d’entrée 2014 des musées Soulages et Fenaille, pour que les débats s’animent quelque peu hier soir dans l’hémicycle du Grand Rodez, lors du conseil d’agglomération.

Avant, le compte administratif 2012 aura été voté à l’unanimité moins une abstention, révélant selon le président Ludovic Mouly, "une vraie continuité de travail au sein du Grand Rodez avec un budget bien géré" et un pied de nez aux "sirènes qui chantaient la mort du Grand Rodez". Tout en appelant à "rester vigilant" pour les années à venir, le président Mouly a souligné que par rapport aux grands projets de ces dernières années (musée Soulages, maison d’arrêt...), le niveau d’investissement allait "baisser mécaniquement" et qu’il fallait dorénavant "se préparer à l’avenir en affrontant la gestion et le fonctionnement de ces nouveaux équipements et services."

"Le problème de la ville de Rodez"

Mais c’est donc bien le musée Soulages, qui une nouvelle fois, a été l’objet des discussions les plus assidues. Les élus ruthénois, Sabrina Maurel-Alaux et Michel Bouchet, se sont ainsi interrogés sur le manque de coordination des horaires d’ouverture entre les trois musées Soulages, Fenaille et Denys-Puech (ce dernier étant de la seule compétence de la ville de Rodez) et de la mise en place d’un vrai "pôle muséal" au sein de l’agglomération.

Autres inquiétudes, celle de savoir quelle serait la politique de médiation culturelle au sein du musée Soulages et pour quel public, et celle d’une absence de prévisionnel budgétaire. Dans sa réponse, le vice-président Fabrice Geniez n’a pas manqué de rappeler que la compétence du Grand Rodez sur les horaires s’arrêtait aux portes du musée Denys- Puech et que "c’était donc le problème de la ville de Rodez". Côté amplitude horaire, "elle est le résultat d’arbitrages budgétaires avec la création de 16 équivalents temps plein: plus de temps ouvert demanderait plus de personnes". Sur la médiation culturelle, il a souligné que la salle des expositions temporaires "sera l’endroit idéal pour permettre l’éducation culturelle des Grands Ruthénois, des plus jeunes aux plus âgés".