Cyclisme: l'autre Tour de France de Jean-Baptiste Mathieu

Jean-Baptiste Mathieu participera au Tour de France, à sa façon. Cet étudiant en Staps à l’université Champollion de Rodez effectuera bel et bien les 21 étapes de la Grande Boucle. Mais... vingt-quatre heures avant le peloton professionnel. En effet, le jeune homme (21 ans) qui a grandi à Baraqueville a été sélectionné pour participer au "Tour de fête". Ce projet, lancé par l’ancien directeur du quotidien Le Monde, passionné de la petite reine, Éric Fottorino, réunira 23 coureurs de tous les horizons et des quatre coins de la France jusqu’aux Antilles.
Ces derniers, jeunes pour la plupart, partiront du 28 juin à Porto-Vecchio (Corse) pour suivre le parcours de la course, long de 3360 kilomètres dont 29 cols de haute montagne. Un rêve éveillé pour Jean-Baptiste Mathieu qui ouvrira un blog pour raconter sont épopée. "Je n’aurais jamais pensé faire le Tour de France dans ma vie. C’est magique d’avoir été sélectionné (il a envoyé CV, lettre de motivation et parcours sportif fin avril pour en être, NDLR) pour ce projet qui marquera la 100e édition de la Grande Boucle", se réjouit-il. Ne reste plus qu’à avaler et surtout supporter les quelque huit heures de vélo quotidiennes qui l’attendent. Mais pour cela, on peut faire confiance à ce cycliste qui se présente comme un "sprinteur".

"Je roule 15-20heures par semaine pour me préparer"

Depuis ses cinq printemps et sa première licence au Vélo club ruthénois, jamais cet aspirant à devenir professeur d’EPS n’a lâché cette profonde passion. Depuis un certain temps, il est même en charge des juniors au club ruthénois et de la sélection régionale.
Malgré cette activité d’entraîneur "très prenante" comme il dit, Jean-Baptiste Mathieu parvient toujours à effectuer ses 10 heures hebdomadaires de vélo à travers la campagne aveyronnaise. "En ce moment, je roule 15-20 heures par semaine pour me préparer", explique-t-il. De quoi être d’attaque pour grimper les cols des Pyrénées puis ceux des Alpes.
"En général, j’évite les cols. Je n’aime pas ça (rires). Là, je serai obligé de les grimper. Mais, c’est génial car quand on parvient à grimper un col, on s’en souvient toute une vie." Des souvenirs, le sociétaire du VCR devrait en ramener à foison dans sa besace. Et notamment ceux de rouler avec un certain David Moncoutié, parrain de l’événement qui accompagnera les 23 coureurs durant les trois semaines.