St-Amans-des-Cots: les habitants privés de bus

La suppression à la rentrée de la ligne de bus vers Espalion, le vendredi, fait monter la tension à Sain-Amans-des-Cots. Ni la pétition de 258 signatures ni les courriers adressés au conseil général depuis janvier dernier pour alerter sur la situation n’ont eu le moindre écho… Qui plus est, la ligne du vendredi pour Espalion n’est pas la seule victime mais ce sont bien toutes les lignes régulières qui desservent directement ou indirectement le canton qui seront supprimées à partir de septembre, soit quatre lignes aveyronnaises et une ligne cantalienne ! Une pétition circule d’ailleurs aussi côté Cantal.

Repli: les transports scolaires

L’unique solution de repli proposée, pour l’heure, par le conseil général, consiste à emprunter les transports… scolaires avec des départs à 6h40 de Mur-de-Barrez en direction d’Aurillac ou à 7h40 d’Espalion pour Rodez. "Concrètement, nous demandons des moyens de transport mieux adaptés aux besoins des habitants et vous nous supprimez les quelques lignes régulières qui étaient en service sans aucun projet de remplacement", lance Martine Segard, porte-parole du mouvement, retraitée et domiciliée à Saint-Amans. Cette dernière énumère la nécessité de ces transports: "Courses de proximité complémentaires, soins médicaux et consultations de spécialistes absents sur le canton, démarches administratives, etc" et interroge le patron du Département "avec la suppression de la mammobile, comment les femmes pourront se rendre sans moyen de transport à la convocation?"

À quand le dialogue ?

Aux courriers adressés qui restent lettre morte, elle reprend les propos même de Jean-Claude Luche pour interpeller une fois encore sur ce sujet vital pour le monde rural, que ce soit pour les personnes isolées, soit par l’âge, soit par manque de voiture ce qui touche aussi les jeunes: "Vous écrivez dans le magazine du conseil général d’avril: 'c’est une des raisons qui conduisent le conseil général à prendre l’initiative d’une démarche de développement territorial, afin de conforter l’apport démographique extérieur, qui est une des bases sur lesquelles on peut construire solidement l’avenir et dans celui du mois de mai de fournir un accès pratique aux soins, d’accompagner les personnes les plus fragiles, de partager les loisirs culturels. En un mot, sur les moyens de faire vivre leur territoire et les solidarités'. Ces annonces faisant suite à votre grande enquête lancée en décembre 2011 dans laquelle vous écriviez: 'Dans le cadre de sa nouvelle politique des transports visant à rendre leur accès plus facile aux Aveyronnais, le conseil général sollicite leur avis afin de coller parfaitement aux besoins'. J’ai du mal à faire la liaison entre vos écrits et vos décisions. À partir du mois de septembre, nous serons rayés du département de l’Aveyron, puisque totalement enclavés de tous côtés, privés de tous moyens de sortir ou d’entrer dans notre canton. Je reste persuadée qu’il y a des solutions, parlons-en, ouvrez-nous le dialogue".