Syrie: les rebelles affirment avoir reçu des "armes modernes"

  • Un rebelle de l'Armée syrienne libre (ASL) combat dans une rue d'Alep, le 4 septembre 2012
    Un rebelle de l'Armée syrienne libre (ASL) combat dans une rue d'Alep, le 4 septembre 2012 AFP/Archives - Achilleas Zavallis
  • Le chef d'Etat major de l'ASL, le général Sélim Idriss, le 20 avril 2013 à Istanbul
    Le chef d'Etat major de l'ASL, le général Sélim Idriss, le 20 avril 2013 à Istanbul AFP/Archives - Ozan Kose
  • Un rebelle de l'Armée syrienne libre (ASL) combat dans une rue d'Alep, le 22 août 2012
    Un rebelle de l'Armée syrienne libre (ASL) combat dans une rue d'Alep, le 22 août 2012 AFP/Archives - James Lawler Duggan
Publié le
AFP

Les rebelles en Syrie ont reçu récemment, de part de pays soutenant l'opposition, des quantités d'armes "modernes" susceptibles de "changer le cours de la bataille" contre les troupes du régime, a affirmé à l'AFP un porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL).

Louaï Moqdad, coordinateur politique et médiatique de l'ASL, a par ailleurs affirmé que la rébellion s'attendait à ce que le groupe des Amis de la Syrie réuni samedi à Doha annonce "officiellement" la décision d'armer les rebelles.

"Nous avons reçu des quantités d'armes modernes, dont certaines que nous avons réclamées et que nous pensons susceptibles de changer le cours de la bataille sur le terrain", a indiqué M. Moqdad.

"Nous avons commencé à les distribuer sur les fronts, elles seront entre les mains d'officiers professionnels et de combattants de l'ASL", la principale force d'opposition armée, a-t-il ajouté.

Il a rappelé que la rébellion a réclamé un "arsenal de dissuasion".

"Il s'agit d'armes anti-aériennes et anti-chars ainsi que des munitions", a-t-il ajouté, sans plus de précision.

Jeudi, il avait évoqué notamment des missiles sol-air à courte portée MANPAD, des missiles antichars, des mortiers, des munitions.

"Certaines armes sont arrivées, d'autres arriveront au fur et à mesure, dans les prochains jours", a souligné M. Moqdad.

"Ces armes seront utilisées dans un seul objectif, celui de combattre le régime de Bachar al-Assad", a précisé le porte-parole.

"Elles seront rassemblées après la chute du régime, nous avons pris cet engagement auprès des pays frères et amis" qui ont fourni ces armes, a poursuivi M. Moqdad.

Cette annonce intervient à la veille d'une réunion du groupe des Amis de la Syrie à Doha pour coordonner l'aide, y compris militaire, à apporter à la rébellion.

"Nous sommes optimistes car la communauté internationale a finalement décidé de protéger le peuple syrien et les civils syriens et d'armer l'ASL", a affirmé M. Moqdad.

Il a affirmé que la rébellion s'attendait à "une annonce claire et officielle par les pays participants (à la réunion de Doha NDLR) sur l'armement de l'ASL". "C'est ce que nous espérons, c'est ce à quoi nous nous attendons".

"Nous espérons que ces pays continueront à respecter leurs engagements" concernant l'armement, a-t-il poursuivi, se refusant à nommer les pays "amis et frères" qui ont fourni les armes.

"Nous avons des informations que dans les prochains jours, nous allons recevoir de nouveaux chargements d'armes qui changeront le cours de la bataille et l'équation de la mort imposée par Bachar al-Assad", a-t-il réaffirmé.

Interrogé au sujet de la présence du chef d'Etat major de l'ASL, le général Sélim Idriss, à la conférence de Doha, M. Moqdad a répondu que "jusqu'à présent, notre présence n'est pas nécessaire" car "tous les pays sont au courant des demandes claires de la rébellion après les multiples rencontres avec le général Idriss".

La rébellion n'a cessé de réclamer des armes lourdes pour protéger les zones civiles de la puissance de feu du régime, depuis la militarisation du conflit.

Jusqu'à présent, les pays occidentaux étaient très réticents à l'idée de fournir des armes aux rebelles, par crainte qu'elles ne tombent aux mains d'extrémistes comme le front jihadiste Al-Nosra.

Mais l'avancée de l'armé syrienne, appuyée par le puissant Hezbollah chiite libanais, et la reconquête par le régime du bastion rebelle de Qousseir la frontière avec le Liban, ont convaincu ces pays de revoir leurs plans.

Source : AFP

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