Quatre enfants, tombés dans un étang, entre la vie et la mort

  • Une voiture de police près du lieu où des enfants sont tombés à l'eau le 22 juin, à Saint-Ouen-l'Aumône
    Une voiture de police près du lieu où des enfants sont tombés à l'eau le 22 juin, à Saint-Ouen-l'Aumône AFP - Miguel Medina
  • Des policiers près de l'étang où sont tombés des enfants, à Saint-Ouen-l'Aumône le 22 juin 2013
    Des policiers près de l'étang où sont tombés des enfants, à Saint-Ouen-l'Aumône le 22 juin 2013 AFP Photo - Miguel Medina
  • L'étang de Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) où quatre enfants sont tombés, le 22 juin 2013
    L'étang de Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) où quatre enfants sont tombés, le 22 juin 2013 AFP - Miguel Medina
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AFP

Quatre enfants âgés de 3 à 8 ans se trouvaient samedi entre la vie et la mort après être tombés dans un étang situé dans une zone industrielle de Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) où ils étaient logés dans un hébergement social.

Un cinquième enfant, une fillette de 5 ans, également tombée à l'eau, est "hors de danger", selon police et pompiers. Transportée à l'hôpital de Pontoise, elle "se porte aussi bien que possible", a indiqué le préfet du Val d'Oise Jean-Luc Névache, qui s'est rendu sur place.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a fait part de "son émotion et de sa tristesse face cette tragédie", a-t-il écrit dans un communiqué transmis à l'AFP. Manuel Valls "apporte son entier soutien aux jeunes victimes et à leurs familles" et a tenu à rendre "un hommage appuyé à tous les intervenants (...) qui ont porté secours à ces enfants en détresse".

Les quatre bambins de 3, 5 et 8 ans pour deux d'entre eux, ont été hospitalisés dans des établissements parisiens différents, a expliqué le préfet sur place. Les premières informations faisaient état d'un pronostic vital engagé pour trois des cinq enfants.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un enfant serait d'abord tombé dans cette mare avant que les autres, se portant probablement à son secours, n'y plongent également, en fin d'après-midi, a indiqué une source policière.

"Nous n'avons pas de témoin direct de la scène, l'enquête ne fait que commencer", a précisé sur place le procureur de la République adjoint de Pontoise, Eric Maurel.

En fin d'après-midi, les secours ont été avertis que "cinq enfants de 3 à 8 ans se trouvent en difficulté dans une pièce d'eau dans une zone d'activité à côté d'un hôtel", a décrit M. Névache, ajoutant que l'information avait été donnée par un employé de l'hôtel.

"N'allez pas là-bas, c'est dangereux"

Cet hôtel accueillait les jeunes victimes, issues de trois familles différentes, au titre de l'aide sociale à l'enfance, selon le préfet. Dans les trois cas, il s'agit d'enfants de mères isolées, qui ont été prises en charge par une cellule psychologique.

"N'allez pas là-bas, c'est dangereux"

L'étang se trouve derrière l'hôtel, à l'écart de la route, selon une journaliste de l'AFP. Edgar, un de ses employés, a indiqué à l'AFP avoir été alerté par un enfant venu le voir sur la terrasse pour lui dire que "des enfants sont dans le lac".

Il s'est rendu au bord de l'eau où il a vu des bambins inconscients, a-t-il ajouté. L'hôtel bon marché loue des chambres à la nuit, à la semaine, au mois, est-il précisé sur ses documents de présentation.

L'étang "est un endroit où les enfants jouent souvent. Il s'amusent à lancer des cailloux, des branches. Des fois, on leur a dit +n'allez pas là-bas, c'est dangereux+", a témoigné Mickaël Flour, un père de famille qui réside dans une caravane près des lieux du drame.

En larmes, Sylviana Ternus, 29 ans, également logée en caravane, a affirmé à l'AFP que "les enfants étaient souvent tout seuls, sans adulte avec eux".

La zone industrielle des Béthunes où s'est déroulé le drame est située à la périphérie de Saint-Ouen-l'Aumône, dans le nord-ouest de la région parisienne.

L'enquête a été confiée à la sûreté départementale du Val d'Oise.

Source : AFP

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