Une centaine manifestants réunis à Millau contre le fascisme

  • Les manifestants ont répondu à l’appel d’un collectif de partis, syndicats et associations.
    Les manifestants ont répondu à l’appel d’un collectif de partis, syndicats et associations. ET/ML
Publié le , mis à jour
HG/ML

Une centaine de personnes se sont réunies dimanche matin à Millau pour rendre hommage Clément Méric et manifester contre la banalisation des idées xénophobes et racistes dans la société.

Quelque trois semaines après la mort de Clément Méric lors d’une rixe opposant des militants antifascistes et un groupuscule d’extrême droite à Paris dans des circonstances que l’instruction devra préciser, une centaine de personnes se sont réunies dimanche matin à Millau pour rendre hommage à la victime et manifester contre la banalisation des idées xénophobes et racistes dans notre société. "En 2013, une bande de nazillons, aux tatouages et aux sigles fascistes, peut en toute impunité traverser Paris, faire ses courses, croiser de jeunes militants antifascistes et tuer en pleine rue, s’alarme Joëlle Compère, enseignante et militante de Sud Éducation.

"Symbole d'une régression inacceptable"

"Clément est devenu malgré lui le symbole de cette régression inacceptable contre laquelle il avait décidé de lutter." Après un rassemblement devant la sous-préfecture, le cortège a défilé en ville et rejoint la place des Martyrs- de-la-Résistance où une gerbe, barrée du slogan No pasaran et financée par la Fédération départementale des déportés et résistants patriotes, a été déposée. Double peine... "Le ventre d’où est sortie la bête immonde est encore fécond", rappellera Jacques Noyrigat, dont une partie de la famille a connu les camps de concentration nazis pendant la guerre. "Mon grand-père a été d’abord emprisonné à Villeneuve-sur-Lot. Du coup, pour moi, aujourd’hui, c’est la double peine", précise ce militant communiste, en référence au second tour de la législative partielle en Lot-et- Garonne où figurait hier un candidat FN."On ne peut éradiquer le fascisme qu’en s’en prenant aux maux: la crise économique, le chômage, les politiques antisociales", note encore Joëlle Compère.

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