Montézic: le regard de Courtinat sur les malades d'Alzheimer

Dans le cadre d’un ouvrage à paraître en fin d’année pour le compte de l’association France Alzheimer, le photographe Jean-Louis Courtinat était hier entre les murs et dans le parc du centre de ressources du Valadou, qui accueille les familles et aidants de malades Alzheimer. L’objectif était de montrer le travail mené par la directrice du Centre, Pascale Lord, lauréate l’an dernier du prix national "Éthique et société" décernée par la Fondation Médéric Alzheimer. Cette dernière avait mis au point hier un atelier photos pour la venue du disciple de Robert Doisneau. Rencontre.

Comment fait-on pour capter l’instant humain sur le vif sans voyeurisme?

C’est le temps passé avec les gens, même si là je ne reste pas longtemps. Ce temps permet de s’intégrer et de prendre des photos qui ne sont pas des photos volées.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce travail?

J’ai été pendant 13 ans assistant de Robert Doisneau qui faisait des photos de gens et restait avec eux, c’est ce que je fais. Je travaille aussi en argentique et noir et blanc pour réaliser une photo sociale. C’est aussi montrer qu’on peut communiquer grâce à la photo, l’aspect est positif dans les deux sens en montrant des initiatives artistiques et en permettant à ces gens de pouvoir faire des photos grâce au numérique même si je préfère l’argentique et le noir et blanc qui obligent à aller à l’essentiel, c’est la différence entre faire la photo et avoir un regard.