L'Aveyronnais Alexandre Geniez au départ du Tour de France

Le Flavinois d’origine nous a volontiers ouvert les portes de son domicile à La Primaube, à quelques heures de partir pour la Corse et le départ, aujourd’hui, de son 1er Tour de France. L’occasion d’en savoir plus sur ce grimpeur de 25 ans qui va donc découvrir la plus grande épreuve cycliste du monde avec la tunique FDJ.fr sur le dos. Et va être le 10e homme à porter les couleurs de l’Aveyron sur la Grande Boucle.  

Sa sélection

Douché par un faux espoir d’en être en 2012 avec Argos, Alexandre Geniez s’attendait peut-être cette fois encore à être privé de Grande Boucle. Un hiver "catastrophique", marqué notamment par une grosse chute et une mononucléose lui ayant gâché son début de saison. Mais son mois de juin éclatant-12e place et 1er tricolore au Dauphiné, 7e au "France" contre- la-montre- lui a permis de faire pencher la balance du bon côté. Martial Gayant, directeur sportif à la FDJ, s’est chargé de lui annoncer la bonne nouvelle.

Son rôle de lieutenant

Avec Arnold Jeannesson, le Primaubois aura pour tâche principale d’accompagner son leader Thibaut Pinot dès que la route va s’élever. "C’est clair, le but, c’est que j’accompagne Thibaut le plus loin possible en montagne. Éviter qu’il perde du temps en cas de crevaison ou boucher un trou s’il le faut." Un vrai rôle de lieutenant qu’il connaît bien. "Cela s’est passé ainsi sur le Tour de Romandie". Et qu’il assume à 100%: "Je ne demandais pas à être leader (rires)."

Ses étapes

En bon grimpeur qu’il est, celui qui sera reconnaissable dans le peloton à ses chaussures vertes (comme Thibaut Pinot), a reconnu il y a quelques semaines les étapes de montagne. Pour lui, certes, mais aussi pour son leader. Puisque même si le tracé lui plaît, il travaillera ce jour-là pour lui. En le poussant un peu (non, beaucoup), il a malgré tout bien voulu se prendre à rêver: "Évidemment que gagner une étape, c’est un rêve. C’est le rêve de tout coureur.On ne sait jamais, il peut y avoir une échappée qui va au bout dans celle des Pyrénées ( le 7 juillet ) par exemple..." Et si la chaîne pyrénéenne l’attire, il sent bien "qu’une grande partie de la course va se jouer dans la troisième semaine, dans les Alpes". Très attaché à sa région natale - il se dit déçu que ce 100e Tour ne passe pas à Rodez - il espère bien voir et entendre ses supporters dans le Tarn et les Pyrénées.

La télévision

Même du haut de ses 25 ans, le coureur de la FDJ a la sensation que son premier Tour est "arrivé très vite, en fait". "En 2008 à Blagnac, j’étais encore dans mes études, je ne pensais pas passer “pro” un jour. En 2009, à la Pomme (VC La Pomme-Marseille), je commençais tout juste à côtoyer le monde professionnel. Puis ça s’est enchaîné du moment où j’ai remporté la Ronde de l’Isard. Mais on n’a pas le temps d’y penser (à participer au Tour). On se dit que c’est l’étape d’après. Jusqu’à l’an dernier, le Tour, pour moi, c’était “on les regarde à la télé” (sic)."

Froome, Contador...

S’il espère que son leader terminera dans le Top 5 sur les Champs- Élysées le 21 juillet, celui qui a encore une licence au Vélo club ruthénois ne voit qu’une personne monter sur la plus haute marche du podium: "Froome est sûr de son coup, il est facile et je ne pense pas que grand monde puisse aller l’inquiéter." "Contador? Il est capable de choses énormes. Il a un très, très bon sens de la course et peut retourner une situation en une seule journée. Mais au dernier Dauphiné, il n’était pas à son niveau. C’est bizarre. Car c’est rare qu’il aille sur une course en mode préparation."

Dopage

"No comment"