La zone euro au chevet de la Grèce et du Portugal

  • Des membres du Parlement européen brandissent des affiches pendant un discours du présidnet portugais, à Strasbourg, le 12 juin 2013
    Des membres du Parlement européen brandissent des affiches pendant un discours du présidnet portugais, à Strasbourg, le 12 juin 2013 AFP/Archives - Patrick Hertzog
  • Le symbole de l'euro devant le bâtiment de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort, le 4 juillet 2013
    Le symbole de l'euro devant le bâtiment de la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort, le 4 juillet 2013 AFP/Archives - Daniel Roland
  • Des enseignants manifestent devant le ministère grec des Réformes administratives pour protester contre les suppressions d'emplois demandées par les créanciers du pays, à Athènes, le 2 juillet 2013
    Des enseignants manifestent devant le ministère grec des Réformes administratives pour protester contre les suppressions d'emplois demandées par les créanciers du pays, à Athènes, le 2 juillet 2013 AFP/Archives - Louisa Gouliamaki
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AFP

La zone euro doit déterminer lundi si la Grèce peut bénéficier d'une nouvelle tranche de prêts, et faire le point sur la situation au Portugal dont la crise politique a suscité la crainte d'une relance de la crise de l'euro.

Les ministres des Finances des 17 se retrouveront à Bruxelles à partir de 13H00 GMT pour ce qui devrait être leur dernière réunion avant les vacances d'été. La directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, assistera à cette réunion.

Les créanciers de la Grèce, réunis au sein de la troïka (EU-BCE-FMI), devraient présenter leur rapport sur les efforts accomplis par Athènes. De ce rapport dépend le déblocage d'une aide de 8 milliards d'euros, dont 6,3 milliards venant des Européens.

Actuellement en mission d'inspection dans la capitale grecque, "la troïka travaille d’arrache-pied", a déclaré vendredi une source diplomatique européenne. Les experts de l'UE, de la Banque centrale européenne et du FMI réclament des gages d'Athènes en matière de suppression d'emplois dans la fonction publique et de discipline budgétaire.

Pour rester sous perfusion, la Grèce s'est engagée à supprimer 4.000 emplois publics d'ici la fin de l'année et à imposer des mutations à 25.000 agents de son administration pléthorique.

Mais le nouveau ministre chargé de cette réforme, Kyriakos Mitsotakis, a annoncé cette semaine qu'il avait besoin de plus de temps pour procéder aux coupes nécessaires.

"Si on n'aboutit pas à une revue complète de la troïka, on se reverra en septembre", lance un diplomate. La Grèce pourrait donc être privée de nouvelle injection financière jusqu'à la rentrée.

Les dirigeants grecs se sont toutefois voulus rassurants en fin de semaine, se disant proches d'un accord avec leurs créanciers. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a au même moment salué les efforts d'Athènes qui est "sur la voie du succès".

"Nous avons fait des progrès substantiels", a déclaré pour sa part dimanche à la presse à Athènes, Poul Thomsen, représentant du FMI au sein de la troÏka des bailleurs de fonds avec l'UE et la Banque centrale européenne (BCE). "J'espère que nous parviendrons à un accord lundi avant la réunion de responsables de la zone euro", a-t-il ajouté cité par l'agence de presse ANA.

Une solution envisagée pourrait être de verser l'aide financière au compte-gouttes, comme cela a été déjà fait ces derniers mois, ont fait savoir plusieurs responsables européens.

Autre sujet au programme de l'Eurogroupe : le Portugal. Le pays vit depuis une semaine une crise politique qui inquiète l'Europe et a fragilisé les marchés.

"Le Portugal respecte l'intégralité de ses engagements et ne demande rien", a rappelé vendredi le diplomate européen.

Mais les instances européennes ont demandé à Lisbonne de clarifier la situation au plus vite. Leur crainte est que ces incertitudes politiques ne mettent en péril le retour sur les marchés financiers du pays, prévu l'an prochain, à la fin du plan de sauvetage de 78 milliards d'euros lancé en mai 2011.

Samedi, la coalition de droite au pouvoir a scellé un accord assurant la survie du gouvernement, chargé depuis deux ans de mettre en oeuvre la sévère cure de rigueur exigée par ses créanciers internationaux.

Paulo Portas, qui avait déstabilisé la coalition en démissionnant mardi dernier du poste de ministre des Affaires étrangères, restera finalement au gouvernement en tant que vice-Premier-ministre, a annoncé le Premier ministre, Pedro Passos Coelho.

Mardi, les ministres des Finances de l'ensemble des 28 pays de l'UE donneront leur feu vert définitif à l'entrée de la Lettonie dans la zone euro. Ils doivent fixer le taux de change entre la monnaie lettone et la devise européenne, une étape à la fois technique et juridique qui doit permettre à Riga de devenir le 18e pays de l'Union monétaire le 1er janvier prochain.

Source : AFP

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