Retraites: quatre syndicats dans la rue en septembre

  • Le président François Hollande, le 7 juillet 2013 à Bagnères-de-Luchon, dans le sud-ouest de la France Le président François Hollande, le 7 juillet 2013 à Bagnères-de-Luchon, dans le sud-ouest de la France
    Le président François Hollande, le 7 juillet 2013 à Bagnères-de-Luchon, dans le sud-ouest de la France Pool/AFP/Archives - Remy Gabalda
  • Un personnage miniature photographié sur différentes coupures de journaux traitant du sujet de la réforme des retraites
    Un personnage miniature photographié sur différentes coupures de journaux traitant du sujet de la réforme des retraites AFP/Archives - Joel Saget
  • De gauche à droite, Eric Aubin, Thierry Lepaon et Eric Lafont, tous trois de la CGT, quittant Matignon, le 4 juillet 2013 à Paris
    De gauche à droite, Eric Aubin, Thierry Lepaon et Eric Lafont, tous trois de la CGT, quittant Matignon, le 4 juillet 2013 à Paris AFP/Archives - Jacques Demarthon
  • Le secrétaire générale de FO, Jean-Claude Mailly, le 4 juillet 2013 à sa sortie de l'Hôtel Matignon, à Paris
    Le secrétaire générale de FO, Jean-Claude Mailly, le 4 juillet 2013 à sa sortie de l'Hôtel Matignon, à Paris AFP/Archives - Jacques Demarthon
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AFP

Quatre syndicats - CGT, FO, FSU, Solidaires - ont appelé lundi soir à une journée de manifestations et de grèves le 10 septembre "pour ne pas laisser les propositions du Medef faire la loi" en matière de retraite.

Dans une déclaration commune à l'issue d'une réunion au siège de la CGT à Montreuil, les quatre syndicats appellent les salariés à se mobiliser "pour ne pas laisser les propositions du Medef faire la loi et pour imposer d'autres choix au gouvernement" sur les retraites.

Ils estiment que "les premières déclarations" du gouvernement, qui a commencé une concertation avant de trancher sur une réforme à la mi-septembre, "inquiètent les salariés, les retraités et les demandeurs d'emploi d'autant que le calendrier imposé est très resserré".

Ces syndicats ne sont pas convaincus par le processus de concertation lancé par le gouvernement, un marathon qui va se poursuivre en juillet.

"Cela fait huit, dix, douze fois que nous répétons les mêmes choses" et "nous avons le sentiment d'être entendus et de ne pas être écoutés" , affirme le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon qui regrette l'absence d'une véritable "négociation".

"utile de faire pression"

Les syndicats contestataires ont réaffirmé lundi soir leur refus de "tout allongement de la durée de cotisation, de l'opposition public-privé et de la sous-indexation des pensions et des salaires portés aux comptes".

L'allongement de la durée de cotisation a déjà été présenté par François Hollande comme une mesure "juste".

A l'issue de la réunion, Eric Aubin, pour la CGT, a justifié la date en expliquant que "face à un calendrier resserré, il fallait peser sur les choix du gouvernement et poser des alternatives".

Au nom de la FSU, Bernadette Groison a fait valoir que les syndicats ne voulaient pas "attendre que tout soit ficelé" pour mobiliser.

"La seule annonce faite par le président de la République, c'est de dire qu'il va falloir travailler plus longtemps parce qu'on vit plus longtemps: on n'est pas d'accord", dès lors "nous pensons utile de faire pression", a affirmé de son côté le numéro un de FO Jean-Claude Mailly.

La réforme des retraites scelle une nouvelle fois l'unité de la CGT et de FO - les deux frères ennemis du syndicalisme français depuis leur scission de 1947 -. Les deux centrales avaient déjà organisé en début d'année plusieurs manifestations contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi signé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC.

M. Mailly avait mis une condition à la participation de la CFDT à la rencontre de lundi soir: "si la CFDT est contre l'allongement de la durée de cotisation, elle peut venir, mais il faut être contre". La centrale de Laurent Berger ne rejette pas un allongement modéré de cette durée de cotisation, à condition de l'assortir d'avancées notamment sur la pénibilité et la carrière des femmes.

"Nous avons reçu un mail de la CGT vendredi soir" pour une intersyndicale, dont la tenue "était déjà annoncée dans la presse", a affirmé à l'AFP Véronique Descacq, numéro deux de la CFDT. "Ce n'est pas une vraie invitation et ce n'est pas une vraie intersyndicale", a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, la CFDT estime qu'"il n'est pas opportun d'annoncer d'ores et déjà une mobilisation sur un contenu qu'on ne connaît pas". "Fin août, il sera toujours temps de décider s'il faut une mobilisation, sous quelle forme et avec qui", selon Mme Descacq.

Lundi soir, Annick Coupé (Solidaires) a d'ailleurs estimé possible "une plus large unité syndicale" une fois que le gouvernement aura fait ses annonces.

De son côté, la CFE-CGC avait annoncé qu'elle ne participerait pas à l'intersyndicale et ne se joindrait pas à la manifestation du 10 septembre.

Les syndicats attendent aussi le texte que doit valider mardi la direction du Parti socialiste sur les retraites, élément de contribution à la réforme. Pour l'aile gauche du parti - le courant "Maintenant la gauche" - cette réforme n'est "ni urgente, ni opportune".

Source : AFP

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