Egypte: la "déclaration constitutionnelle" rejetée

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AFP

La principale coalition de l'opposition laïque égyptienne, qui a soutenu l'éviction du président Mohamed Morsi, a dénoncé mardi la "déclaration constitutionnelle" investissant le président intérimaire de pouvoirs extensifs et esquissant une feuille de route en vue de nouvelles élections.

La coalition, qui était dirigée par Mohamed ElBaradei jusqu'à sa nomination comme vice-président dans le nouveau gouvernement, s'est plainte d'un manque de consultation avant l'adoption du décret.

"Le Front de salut national (FSN) annonce son rejet de la déclaration constitutionnelle", indique un communiqué. "Nous exigeons qu'elle soit amendée et nous proposerons nos propres amendements au président", ajoute la coalition.

Auparavant, le mouvement Tamarod, qui avait organisé les manifestations de masse ayant abouti à l'éviction du président Morsi, a lui aussi regretté de ne pas avoir été consulté pour l'élaboration du plan de transition.

Le porte-parole de Tamarod, Mahmud Badr, a dit que le mouvement proposerait lui aussi des changements pour cette "déclaration", notamment en ce qui concerne les pouvoirs accordés au nouveau président pendant la période de transition qui doit durer au moins six mois avant l'élection présidentielle.

Les Frères musulmans ont également rejeté catégoriquement la déclaration constitutionnelle.

"Une déclaration constitutionnelle faite par un homme nommé par des putchistes ... ramène le pays à la case départ", a déclaré un haut responsable des Frères, Essam al-Erian, dans un message posté sur Facebook.

Source : AFP

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