Déraillement d'un train dans l'Essonne: au moins 6 ou sept morts

  • Essonne: un train déraille, plusieurs morts
    Essonne: un train déraille, plusieurs morts SNCF/AFP - Marie Giffard
  • Des secouristes sur les lieux du déraillement meurtrier d'un train à Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013
    Des secouristes sur les lieux du déraillement meurtrier d'un train à Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013 AFP - Kenzo Tribouillard
  • Des secouristes sur les lieux du déraillement meurtrier d'un train à Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013
    Des secouristes sur les lieux du déraillement meurtrier d'un train à Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013 AFP - Kenzo Tribouillard
  • Le président François Hollande (c)arrivent sur les lieux de l'accident ferroviaire meurtrier de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013
    Le président François Hollande (c)arrivent sur les lieux de l'accident ferroviaire meurtrier de Brétigny-sur-Orge, le 12 juillet 2013 Pool/AFP - Kenzo Tribouillard
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AFP

Au moins six ou sept personnes sont mortes dans le déraillement d'un train Paris-Limoges dans la gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), la catastrophe ferroviaire la plus grave depuis celle de la gare de Lyon qui avait fait 56 morts en 1988 à Paris.

Vers 19H00, le préfet de l'Essonne Michel Fuzeau a fait état devant la presse d'un "bilan provisoire" de "six personnes décédées et de 12 blessés graves dont neuf très graves". "On ne sait pas si des gens sont encore sous les voitures. C'est extrêmement spectaculaire. Quatre voitures sont totalement déchiquetées. Une est couchée, trois autres sont en travers", a ajouté sur place le député de l'Essonne Michel Pouzol.

"Le bilan à ce stade est en constante évolution et va s'alourdir (...) Il y aurait sept personnes décédées", avait auparavant déclaré Manuel Valls lors d'une conférence de presse à Nîmes (Gard).

En plus des morts et des blessés graves, 190 personnes ont été prises en charge, selon un bilan provisoire du ministère de l'Intérieur.

Tous les hôpitaux de la région parisienne sont "en alerte" pour prendre en charge les victimes, a indiqué Marc Giroud, président du SAMU.

Le train "Intercités" (ex-train Corail) numéro 3657 parti vers 17H00 de la gare de Paris-Austerlitz et à destination de Limoges a déraillé à 17H14, selon la SNCF, qui a annoncé qu'un numéro vert, le 0800 130 130, sera "prochainement activé".

"De l'ordre de 370 personnes" se trouvaient à bord de ce train, a indiqué le président de la SNCF Guillaume Pepy sur place. "Nous ne connaissons pas encore les raisons de ce déraillement", a-t-il ajouté, évoquant, très ému, une "catastrophe ferroviaire".

Au total, six voitures ont déraillé. "Il y a deux voitures, les voitures 3 et 4 du train (...) qui ont déraillé et le train ensuite a connu, pour ce qui concerne les quatre autres voitures, un déraillement également", a-t-il expliqué.

Le train, qui circulait sur le tracé de la ligne du RER C, s'est scindé en deux en arrivant à grande vitesse en gare de Brétigny-sur-Orge, selon une source policière. "Une partie du train a continué à rouler, tandis qu'une autre s'est couchée sur le flanc sur le quai", a indiqué cette même source.

Le plan rouge "destiné à organiser" les secours en cas "d’événement provoquant un nombre élevé de victimes"a été déclenché à 17h23 a indiqué la préfecture de l'Essonne.

Voitures déchiquetées

Un passager, Marc Cheutin, 57 ans, a expliqué à l'AFP avoir dû "enjamber une personne décapitée" pour sortir du wagon dans lequel il se trouvait. "Peu après le départ alors que je me plongeais dans ma lecture, on a ressenti un premier choc, la voiture dans laquelle je me trouvais - la troisième ou la quatrième, je ne sais plus - a été ébranlée. Il y a eu tout de suite un deuxième choc, là la rame s'est soulevée, puis un troisième et un quatrième et le wagon s'est couché".

"Ce n'est pas une collision et ce n'est pas un problème de vitesse", a estimé une source interne à la SNCF. Les trains qui passent en gare comme ce Paris-Limoges sans s'arrêter roulent en moyenne autour de 150 km/h.

Le président de la République François Hollande et le ministre des Transports Frédéric Cuvillier devaient se rendre sur place.

Le maire PS de Brétigny, Bernard Decaux, interrogé par le Parisien, a évoqué "un spectacle apocalyptique", précisant que des salles allaient être ouvertes en mairie pour les victimes.

"C'est un accident très spectaculaire. Il ya quatre wagons complètement déquiquetés au milieu des quais, le toit du quai est déchiqueté", a témoigné à l'AFP le député PS de l'Essonne, Michel Pouzol.

Des dizaines de voitures de pompiers et de police étaient stationnées devant la gare, au milieu de badauds massés derrière des barrières de sécurité, a constaté une journaliste de l'AFP. Tout le quartier de la gare était bouclé.

Les pompiers de Paris ont été appelés en renfort pour mobiliser "des moyens de secours déblaiement complet, c’est-à-dire ce qu'il faut pour désincarcérer des victimes, étayer une structure, découper, ce sont des moyens importants", a expliqué le lieutenant-colonel Pascal Le Testu.

La circulation sur les grandes lignes a été coupée au départ et à l'arrivée de la gare d'Austerlitz à Paris. Ce vendredi est un jour de grands départs en vacances.

Source : AFP

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