Estivada 2013 : règlement de comptes au Val de Bourran

Bronca stridente de sifflets jaunes et micro défaillant juste à ce moment: Bernard Saules, le conseiller général de Rodez-Est et représentant du président du Département, a connu hier soir, un grand moment de solitude. Lui, l’ancien arbitre international de football plutôt habitué à siffler les fautes, a durement été taclé par les festivaliers à la suite de la baisse annoncée, la veille de l’ouverture de l’Estivada, de la subvention du conseil général à la manifestation.

Il aura beau évoquer un "déni de démocratie" de la part de ses détracteurs, sa cause était largement perdue d’avance. Patric Roux, le président de l’Estivada, s’est lui-même fait un plaisir de reprendre l’éditorial publié par Jean-Claude Luche dans le livret du festival, en totale contradiction avec la dernière décision de la collectivité. Il a même révélé que l’organisation avait hésité à accepter la subvention de 5 000 euros du Département, et rappelé ce que donnait a contrario les autres conseil généraux des autre Régions au festival.

La polémique n’en a pas pour autant occulté les bonnes nouvelles qui sont tombées dans la hotte de l’Estivada qui fête cette année son 20e anniversaire. Le retour du festival au centre-ville de Rodez dès l’année prochaine autour du parvis de la salle des fêtes, l’implication nouvelle du Sénat, le soutien indéfectible de Midi-Pyrénées, et surtout un public attendu en très grand nombre au Val de Bourran avec une programmation de 300 spectacles et de 90 artistes. Cinq jours de fête, de promotion de la culture, du patrimoine et de la musique occitane, au-delà des frontières de l’Aveyron.